La dernière attraction du Futuroscope embarque les visiteurs au cœur du Triangle des Bermudes, à la recherche de scientifiques disparus lors d’une mission. Rafraîchissant.
L’Agence Atlas est inquiète. Trois des explorateurs qu’elle a envoyés dans le Triangle des Bermudes ont mystérieusement disparu, comme d’autres avant eux. Jennifer, Victor et Jean-René ont déserté le camp de base. Votre mission, si vous l’acceptez, c’est de les retrouver dans cette zone de tous les dangers, aux confins de l’océan Atlantique. L’agent Morel fournit les explications. Charge ensuite à vous de lever le mystère à bord d’une embarcation de dix personnes, le tout dans un décor reconstitué de 7 000m2, agrémenté de 4 500 plantes de 72 variétés différentes.
La dernière attraction née du plan Vision 2025 du Futuroscope -la plus chère aussi, 25M€- ramène les visiteurs sur l’eau. Après l’Aquascope et le village Ecolodgee, deux nouveautés... aquatiques, le parc revisite ainsi l’un des mythes les plus fascinants du XIXe siècle, objet d’une
« soixantaine de théories scientifiques », dixit Olivier Héral.
« Ici, nous sommes des créateurs de souvenirs avec une palette d’expériences très diverses », prolonge le directeur de la création du parc.
Technologie unique
Avec Mission Bermudes, vous embarquez dans une aventure à haut risque, d’un peu plus de 4’30’’. Le parcours, long de 450m, débute par l’exploration du sud-est de l’île des Bermudes, « là où la mer se resserre entre d’imposants rochers émergés », prévient le Futuroscope. Au milieu d’une brume épaisse puis de rapides plus vrais que nature, les secousses ne sont pas factices. Le parc a fait appel à la société allemande Mack Rides, qui éprouve dans la Vienne une technologie unique au monde :
le rocking boat, mélange de montagnes russes (roller coaster) et d’attractions aquatiques traditionnelles (flume ride). Les neuf bateaux donnent l’impression de flotter librement, alors qu’ils sont en réalité guidés par des rails immergés. Et capables d’accélérer, de ralentir, de simuler un roulis...
Le clou du spectacle, c’est évidemment la chute finale de 16m, après un passage en lévitation par un portail spatio-temporel. Vitesse
atteinte : 60km/h. Éclaboussures presque garanties, même si les rapides -8 000 litres
d’eau/seconde- offre un rafraîchissement aux aventuriers des premier et dernier rangs... judicieusement munis de poncho. En vitesse de croisière, près d’un millier de personnes pourront profiter toutes les heures de Mission Bermudes, des bouillonnements d’eau, de son vortex, ses explosions spectaculaires... « C’est la plus compliquée de toutes les attractions avec ce mélange de technologies », reconnaît Adrien Pereyrol. Le chef de projet fait notamment référence à la mise en place de deux marais filtrants, indispensables pour traiter 5 000m3 d’eau par phytoépuration.
Mission Bermudes
est accessible aux visiteurs à partir d’1,05m. Infos et réservations sur
futuroscope.com.
L’anecdote
Les équipes du Futuroscope n’ont rechigné devant aucun sacrifice pour composer le décor de l’attraction. Ainsi, le bateau échoué au milieu du Triangle des Bermudes vient du port de pêche de la Cotinière, sur l’île d’Oléron. Quant à l’épave d’avion, en service pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été récupérée chez un collectionneur privé de Savigny-les-Beaune, en Côte-d’Or.