Elle ouvre Le Champ des possibles

A Poitiers, Maud Régnier vient de lancer sa propre entreprise d’éco-pâturage. Elle dispose d’un cheptel d’une vingtaine de brebis, mises à disposition de ses clients pour entretenir des espaces naturels, semi-naturels voire des jardins. Exemple à Mignaloux-Beauvoir.

Arnault Varanne

Le7.info

Les visiteurs du jardin botanique universitaire ne peuvent pas les manquer. A la hauteur de l’accès grand public, route des Sachères, à Mignaloux, six brebis et agnelles de race Landes de Bretagne regardent paisiblement le « bruit du monde », affairées à leur tâche. Depuis décembre, elles se partagent deux hectares de terrains appartenant à l’université de Poitiers, qui a choisi de confier leur entretien au Champ des possibles. Cette nouvelle structure, c’est Maud Régnier qui l’a imaginée. Il y a trois ans, l’ancienne salariée de l’agence culturelle « L’A. » a décidé de revenir à ses premières amours : la terre. « Je passais beaucoup de temps dans dans un bureau, en réunion ou devant un ordinateur. J’ai donc repris un BTS agricole en aménagement paysager à Angers, détaille-t-elle. D’abord avec l’idée de créer et d’entretenir des jardins puis l’éco-pâturage s’est imposé... »

Retour aux sources

Dans la Vienne, Mignaloux-Beauvoir, Ligugé ou Béruges ont tôt fait d’adopter des ruminants pour prendre soin de leurs espaces naturels. Mais Le Champ des possibles est la première structure privée à voir le jour et à proposer ses services à des collectivités, associations, entreprises... « Quelque part, c’est un retour aux sources, prolonge la jeune femme de 39 ans. A Faye-l’Abbesse, dans le Bocage bressuirais, mon grand-père avait acheté des brebis dans cette optique. Ma grand-mère y avait aussi pris goût et je l’ai souvent accompagnée. »

Faune et flore en profitent

Maud Régnier rend visite à ses protégées deux à trois fois par semaine histoire de s’assurer qu’elles ne manquent de rien. Leur rusticité les protège des vicissitudes de l’hiver, sachant qu’un système de récupération d’eaux pluviales leur permet de s’abreuver à loisir. « Elles valorisent le couvert végétal et augmentent son hétérogénéité », prolonge la dirigeante du Champ des possibles. Faune et flore profitent de leur travail. Son cheptel compte aujourd’hui une vingtaine d’animaux, dont le quartier général se situe à la Piquetterie, au pied des Trois-Cités. L’Eveil a accepté de dédier une parcelle à cette nouvelle activité d’éco-pâturage. Au-delà de l’entretien du sol, la pratique recèle d’autres vertus, comme la médiation auprès des scolaires, chercheurs, etc. La diplômée de la fac de géographie option aménagement du territoire s’estime aujourd’hui « en accord avec ses convictions ».

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