
Aujourd'hui
Coup de chance à Paris
Un homme, une femme, son amant. A partir de ce trio peu original qu’il plaque dans le milieu de la haute bourgeoisie parisienne, Woody Allen construit un 50e film bien trop lisse. En apparence.
Il n’était plus retourné sur les bancs de l’école depuis le milieu des années 90. Et pourtant, au printemps dernier, Nicolas Mériau a choisi de passer le « troisième concours », qui ouvre aux salariés expérimentés la possibilité d’intégrer la fonction publique. « Après plus de vingt ans dans le journalisme, dont les deux dernières années comme indépendant, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Je voulais du changement ! », témoigne Nicolas Mériau, ancien rédacteur en chef d’Image&Nature.
Avec des parents, une épouse, une sœur et un beau-frère enseignants, il lui était difficile d’échapper plus longtemps au destin familial ! Le voilà donc plongé dans le grand bain de l’Education nationale, après avoir réussi à grappiller l’une des neuf places offertes sur l’académie de Poitiers. Cette première rentrée, face à une classe de CE2-CM1, le néo-professeur des écoles l’aborde avec « beaucoup d’envie et forcément un peu de stress ». La moitié de la semaine, il partagera « sa » classe avec une autre stagiaire, elle aussi en reconversion.
« Des similitudes avec le journalisme »
Le reste du temps, direction l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (Espe), à Poitiers, pour y apprendre son métier. « Je pense qu’on apprend aussi énormément au contact des élèves, en situation réelle. D’ailleurs, je vois des similitudes avec le journalisme, où on va chercher des informations pour les restituer. » De son propre aveu, Monsieur le professeur a « beaucoup bossé les maths » -« ce n’était pas un domaine dans lequel j’excellais »- avant de passer le concours. « C’est simple, j’ai revu toutes les séquences de la 6e à la 3e ! »
Stagiaire pendant un an, Nicolas sait qu’il devra « faire ses preuves » dans les prochains mois. A l’horizon, se profile en effet une titularisation. En attendant, il se satisfait déjà d’avoir remis la mécanique intellectuelle en route. Après vingt-cinq ans sans ouvrir un manuel scolaire, sa réussite au concours constitue déjà une réussite. Même si le plus dur commence…
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