
Aujourd'hui
La rentrée solennelle de la Cour d'appel de Poitiers s'est déroulée, cet après-midi, dans le cadre prestigieux de la salle des Pas perdus du palais de justice de Poitiers. Cette audience particulière a vu l'installation dans leurs fonctions de Dominique Moyal, procureure générale, et de Thierry Hanouet, en tant que premier Président de la Cour d'appel de Poitiers.
Après trente-six ans de carrière, Dominique Moyal a quitté son poste de procureur de la République du tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence, pour ouvrir aujourd'hui le « neuvième chapitre de son grand livre de parquetière », en remplacement de Dominique Planquelle, qui a fait valoir ses droits à la retraite. De son côté, Thierry Hanouet était auparavant président du Tribunal de grande instance de Béthune depuis 2013, avant de remplacer Dominique Gaschard, à Poitiers.
Tous les deux ont fait preuve de mesure dans l'exercice très convenu des discours de présentation et de remerciements. Dominique Moyal a simplement regretté que l'effectif du parquet soit repassé « de huit à six procureurs », le 1er septembre. En revanche, comme le veut la tradition, deux autres magistrats ont pris la parole devant l'assemblée. L'avocat général, Jean-Paul Garraud n'a pas manqué de déplorer « la vacance des postes » et « le manque de moyens matériels » de la justice.
Bienvenue à Poudlard
De son côté, le juge Jacob, président de la Chambre d'instruction, s'est félicité -au terme d'un discours très bien documenté- de la création à venir (en 2019) de la cité judiciaire, dans une sorte de « collège de Poudlard, qui attendrait son Hermione et son Harry Potter ». Avant d'évoquer de futurs bureaux dépourvus pour certains de fenêtres donnant sur l'extérieur. Il a aussi déploré le «manque de parkings», renforçant un peu plus « l'inégalité de justice » sur un territoire très vaste comprenant quatre départements (Vienne, Deux-Sèvres, Vendée, Charente-Maritime).
Dans l'immédiat, les deux nouveaux fers de lance de la justice poitevine auront deux dossiers brûlants à traiter : les délais d'audiencement trop longs et les transferts de détenus rendus parfois difficiles par le manque d'escorte, comme on l'a vu il y a deux semaines. Un Vendéen en détention provisoire avait alors été libéré faute d'avoir pu être présenté devant la Chambre de l'instruction.
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