La Covid-19 pèse sur la rentrée

A la rentrée, le masque devient une fourniture scolaire à part entière dès 11 ans. Mais alors que l’épidémie ne reflue pas en France, le protocole sanitaire inquiète certains parents et syndicalistes. Le ministère de l’Education nationale mise sur des adaptations locales.

Romain Mudrak

Le7.info

Quelles règles sanitaires s’appliqueront dans les établissements scolaires à la rentrée ? La question est sur toutes les lèvres à quelques jours de la date fatidique. Le protocole publié début juillet par le ministère de l’Education nationale paraît déjà dépassé pour les représentants de parents et d’enseignants. A l’époque, tous les signaux montraient que l’épidémie reculait. Du coup, terminé la distanciation physique dans les espaces clos (salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoire, internat...) « lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir tous les élèves ». Toutefois, un grand nettoyage devra être opéré chaque jour. Exit aussi les bancs marqués d’une croix dans la cour, les jeux entourés de rubalise... Bonne nouvelle, les matchs de foot et de basket pourront reprendre ! Le masque restera obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans et les enseignants, sauf en maternelle.

Des protocoles locaux

Reste que le Covid-19 connaît désormais une recrudescence dans plusieurs villes françaises. A l’heure où le masque de- vient obligatoire en entreprise, et même parfois dans la rue, les enseignants craignent un nouveau virage juste avant la rentrée. « Nous n’avons reçu aucune consigne hiérarchique. Comme d’habitude, les décisions seront prises la veille pour le lendemain », s’inquiète l’un d’entre eux. La semaine dernière, le ministère a toutefois indiqué que le dispositif pourrait évoluer localement : « Il y aura des adaptations des modalités de la rentrée avec des réunions entre préfets, agences de santé et recteurs dans chaque région. »

Dans tous les cas, la rentrée scolaire 2020 s’annonce différente des précédentes pour les 60 592 élèves attendus dans les écoles, collèges et lycées de la Vienne (254 000 dans l’académie). Un chiffre en baisse, surtout dans le premier degré. La crise sanitaire relègue au second plan tous les autres sujets de mécontentement, à commencer par le nouveau bac, du moins dans un premier temps. Dans l’urgence, il faut raccrocher les décrocheurs du confinement (p. 17), définir la place de l’enseignement à distance (p. 18) et faire le bilan des fameuses « vacances apprenantes » (p. 19). Sans oublier de s’intéresser à l’université (p. 16), soumise, elle aussi, à de nouvelles règles alors qu’elle s’apprête à accueillir un nombre record d’étudiants. Le bac 2020 record est passé par là.

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