Arnault Varanne

Le7.info

La préfecture de la Vienne a dévoilé les montants octroyés par l’Etat pour soutenir les entreprises confrontées à la crise économique depuis le printemps. Jusqu’au 31 octobre, la facture de la Covid-19 s’élève à 600M€. Les Prêts garantis d’Etat (380M€), l’activité partielle (110M€), les exonérations de charges (82M€) et le Fonds de solidarité (28M€) constituent l’essentiel des dépenses. Rappelons que l’Etat ne se substituera aux entreprises que si celles-ci n’arrivent pas à rembourser les créances du PGE(*). Ce n’est donc pas une dépense immédiate pour les finances publiques. Selon Jocelyn Snoeck, sous-préfet de Châtellerault, « deux tiers des échéances pourraient être immédiatement remboursées ». Traduction : de nombreux acteurs ont contracté un PGE par sécurité mais n’y ont pas encore touché. Enfin, avant le deuxième confinement. Si cet indicateur laisse à penser que la situation économique n’est pas si dégradée qu’attendu, il faut toutefois patienter jusqu’au printemps 2021, au moins, pour mesurer les destructions d’entreprises et d’emplois. « Il serait hasardeux de pouvoir faire des pronostics sur d’éventuelles faillites », insiste Jocelyn Snoeck. S’agissant de l’activité partielle, 1 370 établissements (12 480 salariés concernés) ont sollicité le dispositif pour le deuxième confinement, alors qu’ils étaient 6 934 lors du premier confinement (70 380 salariés).

(*) Le différé de remboursement a été porté à 24 mois, ce qui signifie qu’une entreprise ayant contracté un PGE en avril 2020 pourra commencer à rembourser en avril 2022.

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