
Hier
« Je suis toute nouvelle ! » Nathalie Chailloleau a ouvert sa boutique de prêt-à-porter Woos rue Bourbon, à Châtellerault, le 6 octobre. Elle l’a refermée le 29 au soir et rouverte depuis peu. Malgré ces débuts pour le moins chaotiques, la commerçante affiche un large sourire. « Cela a très bien fonctionné le premier mois et aujourd’hui les clients sont toujours là. On sent une véritable sympathie envers les petits commerçants. » Elle n’est pas la seule à faire ce constat. « On ressent, de la part des clients, une envie de faire travailler les commerçants et d’éviter Amazon », confie Nicolas Van de Wiele, de Nox Store, rue Gambetta à Poitiers. Dès le premier week-end de déconfinement, les clients sont revenus et, globalement, ils achètent. Ils apprécient aussi que le stationnement soit gratuit pour tout achat en centre-ville. »
Peut-être est-ce une conséquence des périodes successives de confinement-déconfinement-reconfinement, mais le repérage n’est pas de mise, ou à la faveur des commerces de proximité. « Certains clients ont regardé sur Internet et ont voulu acheter en boutique, souligne Ophélie Lavergne, gérante de la bijouterie Mauboussin. Cela démarre même un peu plus fort que l’an dernier. » Une fin d’année déjà particulière, émaillée par les manifestations contre la réforme des retraites, les Gilets jaunes... « Par rapport au premier confinement, on a le sentiment que les gens ont attendu. Peut-être que cela tient au rituel de Noël… » Au moins à Poitiers, parce qu’« au niveau national, les ventes en ligne sur le site de Mauboussin ont été multipliées par sept au mois de novembre », glisse la bijoutière.
« Le client joue le jeu de l’achat, résume Pierre-Marie Moreau, président de l’association Poitiers le Centre. La reprise est au rendez-vous et les commerçants ne ressentent pas qu’il y a eu des achats sur Internet. De plus, ils ont l’avantage d’avoir des stocks et donc de pouvoir rester dans la course des cadeaux de Noël jusqu’au bout. »
Son homologue de Châtellerault ça bouge, Eric Boutron, est tout aussi positif. « La situation reste fragile, car les gens ne sont pas complètement déconfinés, mais une vraie solidarité s’installe sur le territoire. » En témoigne le succès des chèques-cadeaux Châtel’plaisir, mis en place en 2012, dont la vente a déjà triplé cette année. « Les comités d’entreprise en achètent massivement pour récompenser leurs salariés, qui viennent ensuite acheter dans Châtellerault », constate la permanente de l’association de commerçants, Nathalie Deranty.
Les incitations à consommer local, soutenues par les collectivités, semblent porter leurs fruits. Certaines activités ont même droit à un deuxième effet post-confinement. « Les fêtes sont toujours une période forte pour moi, note Jean-Michel Grégoire, du Sens du jeu, à Châtellerault. D’habitude, je fais un tiers de mon chiffre d’affaires en un mois. » Cette année, non seulement les clients sont au rendez-vous, mais « grâce au confinement les gens se sont davantage mis à jouer ».
À lire aussi ...
Hier
Situé dans le centre historique de Poitiers, l’hôtel Chambourdon est au cœur d’un projet de réhabilitation d’envergure. Cinq logements sociaux devraient voir le jour d’ici avril 2026.
mercredi 09 juillet