Konee, l’image dans tous ses états

Artiste autodidacte, Nicolas Rouch alias « Konee » se passionne de longue date pour les arts visuels, et tout particulièrement pour la vidéo. Son court-métrage Je suis grande est actuellement en compétition au 11e Nikon Film Festival. Rencontre.

Steve Henot

Le7.info

Il ne se fait guère d’illusion. Avec plus de 1 600 participants en lice, il sera très difficile pour Nicolas Rouch de tirer son épingle du jeu. Mais peu importe, le Poitevin de 32 ans dit avoir inscrit son court-métrage au 11e Nikon Film Festival, début février, surtout « pour (s)’amuser ». Au moins le cinéaste amateur espère-t-il y gagner un peu de visibilité, grâce à l’aura du concours et aux partages sur les réseaux sociaux.

Celui qui signe aussi ses productions sous le pseudonyme « Konee » s’est pris de passion pour la création vidéo au sein du collectif poitevin DBOB. Il y a réalisé quelques clips pour des rappeurs locaux. « Depuis tout petit, je suis attiré par la mise en scène et le spectacle », confie le menuisier de formation. Tombé « par hasard » sur la page du Nikon Film Festival, Nicola Rouch y a vu l’opportunité de raconter une histoire plus personnelle, de s’exprimer.

D’autres projets en cours

Le thème (« Le jeu ») et la durée (deux minutes) sont imposés. Nicolas a très vite imaginé une fiction autour de l’enfance, de cet âge innocent. Je suis grande est tourné en seulement deux heures, dans son salon et avec sa fille de 6 ans, Maha. « Ce n’est pas évident de faire jouer un enfant, mais je suis très content de son jeu », sourit le papa. L’artiste apporte à ce récit un point de vue original, avec des plans de caméra filmés du haut vers le sol. « C’est ma touche perso, quelque chose que je fais fréquemment et que je vois très peu ailleurs. Cela donne l’idée d’un œil extérieur dans l’intimité de cette famille. » Sans oublier une référence directe à l’un de ses films favoris, La Haine de Mathieu Kassovitz.

Outre Je suis grande, Nicolas dit avoir « pas mal de projets en ce moment », parmi lesquels des tournages pour des artistes locaux, des idées de courts-métrages… En fin d’année dernière, il a aussi créé R.Corp, un collectif « œuvrant pour les arts visuels ». Photographie noir et blanc, peinture, création de décors en bois pour la vidéo et le théâtre… Bref, tout ce qu’il aime faire. « J’ai des parents qui sont des touche-à-tout dans les arts, explique-t-il. C’est eux qui m’ont donné goût à tout ça. Forcément, ça t’ouvre l’esprit. »

 

Les votes pour le Prix du public du 11e Nikon Film Festival sont ouverts jusqu’au 11 avril sur www.festivalnikon.fr

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