Mars bleu, mois de la prévention

Toutes les pathologies n’ont pas disparu avec l’avènement de la 
Covid-19, en mars 2020. Les professionnels de santé s’efforcent cette année encore de promouvoir le dépistage du cancer colorectal.

Arnault Varanne

Le7.info

Le cancer colorectal, quèsaco ?
Sous ce terme générique, sont en réalité regroupées deux affections : les cancers du côlon et du rectum. « Ils se développent à partir de cellules qui tapissent la paroi interne du colon ou du rectum, principalement par transformation progressive d’un polype bénin », indique la Caisse primaire d’assurance maladie. Environ 40% des cancers touchent le rectum et 60% le côlon. Le processus de transformation d’un polype en cancer est de cinq à dix ans. 

Qui est touché ?
Le cancer colorectal représente la deuxième cause de décès par cancer chez l’homme et la troisième chez la femme. Chaque année, 43 000 nouveaux cas sont détectés et 17 000 personnes en décèdent. « Ces chiffres sont liés à une méconnaissance globale et à des tabous autour de la maladie », estime Stéphane Riquet, responsable administratif de la Ligue contre le cancer de la Vienne. Il est pourtant guérissable neuf fois sur dix s’il est soigné tôt.

Comment le prévenir ?
Mars est le mois de sensibilisation au cancer colorectal. Raison de plus pour vous manifester si vous détectez du sang dans vos selles. Avant 50 ans, il est conseillé d’adopter une hygiène de vie saine. « Le surpoids, une alimentation riche en graisses animales, la consommation d’alcool et de tabac, le manque d’activité physique et la consommation importante de viande rouge sont des facteurs de risque importants », rappelle la Ligue contre le cancer. Le diabète de type 2 et l’exposition au soleil auraient aussi un impact. Après 50 ans, et jusqu’à 74 ans, tous les hommes et femmes sont invités à réaliser un test immunologique tous les deux ans. Il est gratuit et s’effectue à domicile. « Son bénéfice est double : en effectuant suffisamment tôt la détection de lésions (polypes) qui risquent de devenir cancéreuses, il permet de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer. » 4% des tests se révèlent positifs. Hélas, « ce dépistage est encore trop peu réalisé » selon Stéphane Riquet : 29,5% sur la campagne 2019-2020 dans la Vienne contre 31,3% en 2017-2018. « Le confinement n’a pas aidé... »

Des animations sur le Web
En partenariat avec la Société française d’endoscopie digestive, la Ligue contre le cancer a imaginé un « côlon tour » virtuel, depuis l’adresse preventioncancers.fr. Une visite virtuelle permet de répondre à une foule de questions sur les facteurs de risques, la prévention, les traitements...

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