Arnault Varanne

Le7.info

C’était à prévoir, la délibération portant sur une hausse du versement mobilités de 1,3 à 1,8% en 2022 -puis à 2% en 2023- a fait couler beaucoup de salive, hier en conseil communautaire. Elle a été adoptée après un long débat par 46 voix pour, 22 contre et 15 abstentions. Une dizaine d’élus, dont plusieurs vice-présidents, se sont exprimés. « Il faut faire attention à ce que l’impôt ne tue pas l’impôt », a prévenu Jean-Charles Auzanneau, maire de Vouneuil-sous-Biard. Le chef d’entreprise et vice-président au Développement économique s’est abstenu, saluant tout de même au passage le « travail précis et concerté » de ses deux collègues en charge des Mobilités, Frankie Angebault et Sylvie Aubert. Au-delà de la hausse du taux, c’est surtout la méthode qui a irrité les oppositions, notamment la décision de jeudi de ramener le taux à 1,8% en 2022 et non à 2%. « Ce n’est pas agréable d’apprendre par la presse des modifications de ce type, peste Pierre-Etienne Rouet, du groupe poitevin « Notre priorité, c’est vous ! ». Vous nous aviez promis un changement de gouvernance… qui ne change rien. » Piqué au vif par les propos de Florence Jardin sur le maintien à 1,3% depuis 2010 -« En réalité, on paye surtout l'inaction des dix dernières années ! »- Alain Claeys s'est agacé : « Je ne peux pas laisser passer cela vis-à-vis des anciens vice-présidents, Claude Eidelstein, Florence Jardin. Ce serait injuste. Les décisions (du gel du taux, ndlr) ont été adoptées à l’unanimité moins une ou deux voix. On peut revenir sur le passé mais il y a des choses qui ne sont pas dignes. Alors assumez vos responsabilités ! » « Quand on n’augmente pas le taux, c’est facile d’avoir l’unanimité », lui a rétorqué la présidente de Grand Poitiers. « Cette augmentation va pour partie remettre le budget mobilités à flot », indique Sylvie Aubert. Entre 2022 et 2028, Grand Poitiers a prévu d'investir 75M€ dans les infrastructures dont plus du tiers (22,3M€) dans de nouvelles pistes cyclables. 

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