Ils étaient une petite dizaine de collègues à venir l’accueillir, ce vendredi après-midi, devant le Samu du CHU de Poitiers. Parti de Toulouse à vélo en début de semaine, Thierry Cubury fait le tour des grands hôpitaux qui se trouvent sur sa route vers Paris. Bordeaux, Angoulême, Poitiers... Pourquoi ? Pour lancer la mobilisation des ambulanciers Smur et hospitaliers, mardi 30 novembre, devant le ministère de la Santé. L'ambulancier, qui s'est mis en grève pour huit jours, souhaite alerter l'opinion publique sur le manque de reconnaissance dont souffre sa profession. « Notre principale revendication, c’est le statut de soignant, confie Thierry Cubury, en reprenant son souffle. Aujourd’hui, on a le statut de techniciens de la filière logistique. » « Comme les jardiniers », complète Mickaël Ayrault, son collègue poitevin. Or l’activité des ambulanciers ne se cantonne pas au transport. « On est apte à gérer des arrêts respiratoires, à déceler les signes d’accouchement, à conduire des personnes en psychiatrie… Ce n’est pas rien ! On sait préparer des seringues d’adrénaline, même les aides-soignants ne le font pas », rappelle Thierry Cubury. L'ambulancier repart dès demain, samedi, direction Angers. Pour cette étape, il sera accompagné par deux collègues poitevins. Plus d'infos dans le prochain numéro du 7.