Plus que des logements

Depuis 2016, Habitat de la Vienne est détenteur du label Habitat Senior Services, qui inclut un aménagement des logements mais aussi une organisation dédiée de la part du bailleur et des services.

Claire Brugier

Le7.info

Habitat Senior Services porte bien son nom. En trois mots sont résumées les ambitions de ce label en faveur du maintien à domicile des plus de 
65 ans, décroché par Habitat de la Vienne dès 2016. Laurent Chaigne décrit « une démarche transversale » qui ne s’arrête pas aux aspects techniques (hauteur des interrupteurs, sol anti-glissance, motorisation des volets, douche extraplate…) mais inclut une organisation dédiée, des services à la personne, le tout dans un environnement comprenant des transports, commerces, offres de soins…

« Les personnels sont formés aux problématiques liées à l’âge pour avoir la plus grande compréhension de ce que peuvent ressentir les personnes âgées », note le responsable du département hébergement et habitat spécifique, exemple à l’appui. « Dans une situation de réclamation, qui peut être anxiogène pour une personne âgée, celle-ci est recontactée dans la journée, par téléphone, courriel ou SMS, sa demande est prise en compte et elle est tenue informée rapidement. » 
La certification inclut également « du petit bricolage, du jardinage, la téléassistance à un tarif préférentiel, des ateliers équilibre, numérique… »

« Je fais tout à pied »

Sur les 10 000 logements familiaux qu’il gère, Habitat de la Vienne a identifié 2 300 titulaires de bail de plus de 
65 ans. Environ 300 bénéficient déjà d’un logement labellisé Habitat Senior. Le bailleur ambitionne de porter ce parc à 500 en 2025, 800 en 2030. Hormis l’âge, les critères d’éligibilité sont les mêmes que pour tout autre logement.

Ainsi, lorsqu’elle a souhaité se rapprocher de ses filles, Joëlle, 75 ans, n’a pas hésité à emménager dans l’un d’eux, à Nieuil-l’Espoir. Même si elle est « encore autonome », elle apprécie son T3 de plain-pied (70m2), la proximité du salon de coiffure et de la poste, mais aussi ses voisines parmi lesquelles Yvonne, 93 ans. 
« J’habitais à 200m d’ici, raconte cette dernière, une maison avec des escaliers et un grand terrain ! » La dame avait une voiture mais ne la regrette pas. « Je fais tout à pied, je vais à la médiathèque… » Le seul bémol vient de Monique, une voisine en fauteuil roulant. 
« Il faut être valide car c’est très petit, on abîme beaucoup, nuance-t-elle. Ou alors il ne faudrait pas de meubles. »

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