Domotique vs
maison connectée
« Le terme a un côté un peu vieillot, compliqué et cher. On parle davantage aujourd’hui de maison connectée ou autonome, alors qu’on est sur le même principe. Simplement, on est passé d’un monde filaire à un univers de modules radio. Somfy et Delta Dore ont fait bouger les lignes. »
Pour quels usages ?
« Il faut que la domotique reste simple, accessible et que le client soit autonome. Après, les principaux usages concernent les ouvertures, le chauffage, l’éclairage et, bien entendu, la sécurité. A partir d’un smartphone ou d’une tablette, on peut tout piloter. L’avantage de ces solutions, c’est qu’elles sont évolutives au gré des besoins. »
Des exemples ?
« Il faut vraiment tenir compte des usages. Déclencher un four à distance deux heures avant son arrivée, pourquoi pas, mais faut-il encore que le poulet soit dedans ! La domotique ne doit pas bousculer la manière dont on vit dans la maison, elle doit faciliter notre quotidien. Par exemple, pour des familles recomposées, gérer les températures dans les chambres des enfants lorsqu’ils sont là ou sont absents a un intérêt en termes d’économies d’énergie. De même que pouvoir baisser un store ou un volet roulant à la mi-journée si le soleil tape trop fort... Surtout pour les maisons bâties selon la RT 2012, dont les ouvrants donnent au sud. Au final, quel que soit le domaine, l’intérêt est de n’avoir qu’une « clé », en l’occurrence une tablette ou un téléphone. »
Les extérieurs
« Certains clients choisissent d’éclairer des zones spécifiques de leur jardin et peuvent piloter les heures d’allumage et d’extinction à leur guise, mais aussi créer un chemin lumineux pour leurs invités. Ce qui se fait aussi, ce sont les serrures connectées. Dès que vous approchez avec votre téléphone, votre porte s’ouvre automatiquement. »
Les Gafam en renfort
Si la maison connectée s’est offert une place au soleil, c’est en partie grâce à Google, Amazon... De fait la Google Home et Alexa permettent de piloter une foule d’applications de la maison.
Au-delà de Neodom, Jocelyn Manceau a créé une deuxième structure en 2021. Baptisée AM Concept, la marque commercialise des menuiseries connectées, « très en amont des projets de construction ou de rénovation ». « Les fenêtres et baies vitrées sont dotées de capteurs et on peut savoir à distance si elles sont ouvertes, fermées ou oscillo-battantes. Aujourd’hui, elles sont même motorisées. La nuit, on peut par exemple entrouvrir la fenêtre ou la baie pour assainir la maison et apporter un peu d’air frais », développe le dirigeant. K-Line et Somfy ont été les premiers fabricants à innover sur ce marché de niche. Jocelyn Manceau met en avant un autre avantage, notamment pour les personnes à mobilité réduite. « Quelqu’un qui est en fauteuil roulant peut ouvrir une baie vitrée ou sa porte d’entrée d’un simple clic sur son smartphone. Cela a un vrai intérêt. » La technologie a évidemment un coût certain mais préfigure peut-être la maison de demain... ou d’après-demain. Autre exemple de technologie émergente : les claviers à code dans les locations saisonnières, que le propriétaire programme depuis son smartphone. « Il génère un code et un message est transmis au client lui donnant la durée de validité de la combinaison. » La solution fonctionne sans box ni Internet dans le logement.
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Axelle Walker. 29 ans. Mosellane d’origine, à Poitiers depuis presque dix ans. Paléontologue au sein du laboratoire Palevoprim et volleyeuse de haut niveau. A remporté plusieurs fois le championnat de France universitaire et connu l’Elite féminine avec le CEP Poitiers-Saint-Benoît. Promène son indéfectible sourire entre sport et recherche.
