Pas si automatique

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne.

Est-ce un immense progrès ou un recul sans précédent ? 
L’amorce d’un monde sans interactions sociales réelles ou le signe d’une adaptation à nos rythmes et modes de vie accélérés ?... L’émergence des distributeurs-automatiques-de-tout pose autant de questions que les automates rendent de services concrets aux consommateurs pressés. Le long de la Garonne, à Bordeaux, on voit même apparaître des casiers à petits matériels pour vélos ou ailleurs des distributeurs de fleurs à proximité des cimetières. La palme de l’exotisme revient à l’Asie, où fleurissent des machines à homards vivants, à scarabées et même à voitures ! En a-t-on vraiment besoin ? Souvenez-vous qu’il y a quelques années, le débat avait porté sur les enseignes ouvertes 7j/7. Un distributeur, par essence, ne nécessite pas de personnels pour fonctionner, rend la monnaie mais n’offre pas de sourire et, comble de l’évidence, se « fréquente » de jour comme de nuit sans limite de réglementation. On se gardera bien d’asséner une quelconque vérité absolue. Mais le débat est ouvert. A vous de l’alimenter en familles ou entre amis autour d’une... pizza par exemple.