Des dizaines d’emplois 
à cueillir

Après le départ des ténors du melon, le nombre d’emplois saisonniers agricoles a chuté dans la Vienne. Malgré cela, des centaines de postes restent à pourvoir dès avril et, très souvent, aucune expérience n’est exigée.

Romain Mudrak

Le7.info

En 2022, 220 propriétaires d’exploitations agricoles de la Vienne ont fait appel aux services de l’antenne poitevine de l’Association nationale pour l’emploi et la formation dans l’agriculture (Anefa) pour diffuser environ 1 500 offres d’emplois saisonniers, toutes productions confondues. A titre de comparaison, ce chiffre correspondait en 2010 au nombre de postes proposés par la seule entreprise Rouge-Gorge. Au total, 3 500 emplois étaient alors ouverts à la bonne saison dans le département. Fondor il y a cinq ans, Rouge-Gorge en 2019, Soldive en 2021… La disparition des mastodontes du melon en région a clairement plombé l’emploi agricole.

Toutefois, les saisonniers ont encore quelques belles perspectives sur le territoire, dans le maraîchage (cueillette et conditionnement des melons, asperges, betteraves) et les travaux des grandes cultures céréalières. « On a besoin de main-d’œuvre pour les moissons, la castration du maïs, l’épuration des tournesols..., souligne Khadija Zeghloul, directrice de l’Anefa Poitou-Maritime. Tous les profils sont les bienvenus. Contrairement aux postes permanents, les emplois saisonniers ne nécessitent aucune compétence particulière, les employeurs recherchent surtout de la motivation. »

Ponctualité 
et endurance

Il ne s’agit pas de conduire une moissonneuse-batteuse ! 
Pour les travaux manuels dans les champs, une formation technique est proposée sur une ou deux journées. Après quelques erreurs, les bons gestes s’acquièrent très vite. Ces postes sont donc accessibles à tous. Les qualités nécessaires ? L’autonomie, la ponctualité, une bonne endurance physique ou encore la capacité à travailler en équipe. Il existe aussi des postes « d’agent d’élevage saisonnier » au moment des naissances. Mieux vaut avoir la fibre animale pour soigner les nouveau-nés.

Le contrat à durée déterminée « saisonnier » peut être à temps plein ou partiel, de date à date ou à terme « imprécis » qui dépend de la fin des travaux. Le salaire horaire doit être au moins égal au Smic. En revanche, l’hébergement n’est pas obligatoire, même en zone très rurale, ce qui entraîne nécessairement des problèmes de recrutement, spécialement cette année où le prix des carburants est élevé.

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