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A partir de vendredi, sauf rares exceptions, la vitesse dans les rues de Poitiers sera limitée à 30km/h. A Angers, c’est le cas depuis 2017, au profit d’un apaisement de la circulation auquel aspirent depuis longtemps les cyclistes poitevins.
Ils ont fleuri dans les rues de Poitiers durant l’été, de petits panneaux apposés aux entrées de ville -plus de 80- et, à-même la chaussée, de gros cercles blancs entourant un nombre : 30. A partir de vendredi, dans la très grande majorité des artères de la ville(*), la vitesse sera limitée à 30km/h. Seules les voies dites structurantes de l’agglomération, essentiellement les rocades mais aussi des voies sans habitations ni carrefours, seront maintenues à 50 ou 70km/h. Pourquoi ? « Pour répondre à de nombreuses réclamations d’habitants qui constatent une vitesse excessive dans leur rue », explique Frankie Angebault. « Plutôt que de traiter la question rue par rue, nous avons choisi de mettre en place une mesure sur l’ensemble de la ville. Cela offre une meilleure lisibilité aux automobilistes et participe de l’apaisement global de la circulation », poursuit l’adjoint à la Ville cyclable.
D’autres cités de même strate ont déjà franchi le pas, à l’instar d’Angers en 2017. Ici comme là le maître-mot est « l’apaisement », même si à 30km/h la distance de freinage est réduite de moitié par rapport à 50km/h (13m contre 26m). « L’accidentologie est trop multi-paramètres pour que l’on mesure l’effet de la limitation à 30km/h, convient Jacques- Olivier Martin, adjoint à la Voirie de la préfecture angevine. Mais il est avéré que plus on se rapproche de la vitesse moyenne observée, autour de 25km/h, plus on améliore la fluidité du trafic. » Et plus on favorise le report modal.
Des contrôles
A Angers, les chiffres parlent déjà. « En dix ans, la part de la voiture est passée de 62 à 51%, la part du vélo de 3 à 6% et les parts piétons et transport collectif sont également en légère augmentation », se réjouit Jacques-Olivier Martin. « Très favorable » au passage à 30km/h, le président de Vélotaf Salem M’Rabet rappelle que « de porte à porte, le temps de trajet à vélo est souvent plus court » (cf. carte-minute sur velotafgrandpoitier.fr). De surcroît en zone 30 où le double-sens cycliste est induit. « Pour aller au bout de la démarche, il faudrait un plan cyclable avec de vrais itinéraires vélo car certaines rues, comme celle de la Tranchée, restent impraticables… » Un raisonnement rejeté par Jacques-Olivier Martin. « A Angers, notre logique n’est pas de séparer les flux mais de les conjuguer. Le contre-sens cyclable est extrêmement bénéfique pour le partage de l’espace entre voiture et vélo. »
A Poitiers, l’extension de la zone 30 va s’accompagner d’une phase de sensibilisation, avant les premières verbalisations. Dix radars pédagogiques vont être installés et la police municipale sera équipée d’un cinémomètre.
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