
Aujourd'hui
La Grand’Goule, cette « bonne vermine »
Cette année, Le 7 part en quête de ce que l’histoire de Poitiers a laissé dans le présent, dans l’imaginaire collectif, la langue, le droit… Septième étape aux côtés de la Grand’Goule.
Elue Miss Vienne en avril dernier, Manon Gillet briguera vendredi le titre de Miss Poitou-Charentes. Pour cette Châtelleraudaise de 19 ans, c’est un rêve d’enfant qui se réalise. « Je suis passionnée depuis toujours par le monde des miss. J’étais une vraie petite fille cliché, princesse et paillettes », lâche-t-elle avec spontanéité. Mais il n’y a pas que cela. « J’ai aussi longtemps été complexée par ma taille. En 6e, je faisais 1,70m… Participer au concours a été pour moi une façon de l’accepter. » Soutenue par ses proches, Manon a tranquillement attendu son heure, en continuant de grandir -elle mesure aujourd’hui 1,76m. Elle a fait de la danse sous toutes ses formes au conservatoire de Châtellerault, « beaucoup d’équitation », du piano, du chant, du mannequinat dans une agence de Cholet. Elle a découvert l’Europe en famille, écrit aussi, « surtout des nouvelles d’anticipation »…
Lycéenne à Isaac de l’Etoile, à Poitiers, la jeune femme a décroché un bac STD2A, « tourné vers les arts », puis débuté l’an dernier une formation à l’Ecole de design Nantes Atlantique. « J’attendais d’avoir l’âge pour me présenter. Si je ne l’ai pas fait l’année de mes 18 ans, c’est parce que je sais que certaines personnes sont réticentes à élire des personnes trop jeunes. J’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté. » Une fois son heure venue, la demoiselle, « passionnée par le monde de la scène », n’a pas patienté plus de 24 heures pour retirer le dossier d’inscription. Le 31 décembre 2022, elle était prête à concourir. « Direction l’élection ! s’exclame-t-elle, des étoiles plein ses grands yeux bruns. Tout s’est fait en un jour, le 22 avril à Jaunay-Marigny. »
Avant le jour J, Manon et ses six concurrentes ont appris les chorégraphies à partir de vidéos. « Contrairement à l’image que peut renvoyer le concours de miss, il y a un véritable esprit de cohésion. Et puis on retrouve dans la compétition des gens qui ont les mêmes goûts que nous, on peut en parler sans jugement négatif. » « Très » compétitrice, Manon a donc « profité à fond de la journée ». Le soir venu, « j’ai commencé à pleurer avant qu’on m’appelle, quand j’ai compris que les deux candidates qui me faisaient le plus peur étaient deuxième et troisième. Et puis le temps s’est arrêté… » Alors au diable les mauvaises langues ! « Quand on se présente à un concours comme celui-ci, il faut avoir conscience qu’on aura et des commentaires positifs et des commentaires négatifs. Il faut apprendre à faire la différence entre ce qui est dit et ce qui est vrai. Même des personnes que j’idolâtre sont critiquées… » Manon n’a qu’une hâte : se retrouver de nouveau sur scène. « Au début, je pense que c’est ce qui m’attirait dans le concours des miss. En grandissant, c’est devenu un modèle d’élégance, l’image de la femme moderne d’aujourd’hui. »
Election de Miss Poitou-Charentes, vendredi, à 20h30, au Futuroscope.
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