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Dans quelques semaines, la Baraka aura poussé à côté de la Maison des étudiants. A la fin de l’année, le théâtre éphémère l’aura rejointe. Doucement, au fil des semaines et mois à venir, le Méta UP -comme Université de Poitiers- va prendre ses quartiers sur le campus, loin du boulevard de Pont-Achard où il vivait jusqu’à présent, un peu caché et pas toujours heureux. « C’est la première fois dans toute l’histoire du réseau des CDN, depuis 1946 », s’est félicitée sa directrice Pascale Daniel-Lacombe, à l’heure de signer la convention qui unit désormais et pour dix ans le Centre dramatique national et l’université de Poitiers. S’il reste le plus petit des trente-huit CDN qui maillent le territoire français (neuf et bientôt dix personnes), le Méta UP -« qui nous met debout »- est désormais le seul à se fondre dans un campus universitaire pour y développer toutes les dimensions du théâtre, l’écriture, la création, la diffusion, la formation...
« Dès mon arrivée en janvier 2021, j’ai souhaité répondre à la fragilité d’assise de ce Centre dramatique national sans lieu dédié, trop hors sol. » Le projet d’un Pôle image aux Couronneries ayant vécu, le Méta s’est trouvé une autre terre d’accueil, parfaitement appropriée à une structure « ouverte aux jeunes créations et à la jeunesse ». Car « il ne s’agit pas simplement d’habiter à l’université mais de cohabiter avec la vie étudiante », précise Pascale Daniel-Lacombe. « La réussite étudiante ne se résume pas à l’obtention d’un diplôme, rappelle de son côté Virginie Laval, la présidente de l’université. Elle est plurielle et comprend l’offre culturelle, sportive, associative… A ce titre la présence du Méta doit être un levier pour dynamiser le campus et renforcer l’expérience étudiante. » Et ce sans distinction. « Le challenge va être d’amener tous les étudiants, qu’ils suivent ou non un cursus culturel, à passer par ce Méta. » Et il en sera de même des enseignants et des chercheurs.
Les aménagements ont commencé. L’installation du Méta UP a été envisagée « dans une logique éco-responsable de semi-construire, de réutilisation et de pérennité éphémère », explique sa directrice, évoquant l’architecte Patrick Bouchain. Ainsi la Baraka vient-elle tout droit de Lausanne, le théâtre éphémère d’Annemasse... Charge à l’architecte Hervé Limousin, du cabinet Archidev, d’intégrer dans l’esthétique du campus poitevin ces structures « reconfigurables et évolutives », qui seront raccordées au réseau biomasse de l’université. L’inauguration est prévue « pour l’équinoxe de mars », avance Pascale Daniel-Lacombe avec prudence et poésie, en espérant « une réelle activité en octobre 2024 ».
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mercredi 09 juillet