Quel souvenir gardez-vous de votre premier passage à l’Espace Republic Corner, le 26 septembre ?
« Superbe ! Le public a été très sympa, chaud même, les gens étaient vraiment à l’écoute, enjoués. Je suis content de revenir dans cette salle. »
De plus en plus de Comedy clubs naissent ici ou là. Vous qui avez démarré par le stand-up, qu’en pensez-vous ?
« C’est chouette de voir que le concept prend un peu partout. C’est l’occasion de nous produire un maximum en France et de pouvoir nous confronter aussi à des publics différents. Même s’il n’y a pas de grande différence car on est tous Français, mais il peut y avoir des nuances entre Bordeaux, Paris, Poitiers… »
L’actualité est très anxiogène. Avez-vous le sentiment de remplir une sorte de mission de service public ?
« Les faits divers, la politique… Il y a des problèmes partout, alors pouvoir rire ensemble dans une salle de spectacle, faire abstraction du contexte, oui ça fait du bien à tout le monde. C’est plus que nécessaire en ce moment. »
Est-ce que vous vous autorisez à tout dire sur scène ou évitez-vous certains sujets ?
« J’essaie de ne me censurer en rien, de dire tout ce que j’ai envie. Disons qu’il y a des manières de dire les choses. Avec de la nuance et de la bienveillance, ça passe. Mais je reconnais que l’époque est compliquée, les gens peuvent s’offusquer, parfois être brusqués. »
Quels thèmes abordez-vous dans Nuances, que vous jouerez à Poitiers ?
« Je ne me nourris pas spécialement pas de l'actualité, plutôt de sujets divers comme les travers de ma vie, mon regard sur la société. Les sujets sont très variés ! L’autodérision est nécessaire. Ça me paraît important de rire de ses propres failles, que les spectateurs puissent s’identifier. Oui, je suis parfois lâche, j’ai peur… J’assume ! »
Vous n’hésitez jamais à vanner vos propres spectateurs…
« Oui, j’aime bien cela mais c’est plus pour la promo sur les réseaux sociaux, ça ne représente que 10% du spectacle. »
En quoi la scène est-elle différente des autres canaux, télé, radio ?…
« Pour moi, la scène est l’endroit ultime. On ne peut pas remettre en doute la sincérité de ce que tu dis. Le public n’a aucun intérêt à jouer la comédie, il ne ment pas. »
Les réseaux sociaux occupent une place de plus en plus importante chez les artistes…
« C’est devenu le média principal, celui qui permet d’avoir de la visibilité, d’assurer une certaine indépendance. On n’est plus obligé de passer par les médias traditionnels pour exister. On y a une certaine liberté, même s’il faut se greffer aux codes avec des vidéos d’une minute maximum, un format vertical… Les réseaux sociaux sont incontournables ! »
Félix Dhjan, Nuances, mercredi 6 décembre à 20h à l’Espace Republic Corner, à Poitiers.
DR Cédric Le Dentec
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