Très précieuse 
vallée des Buis

Connue pour gérer l’unité de valorisation des déchets de Saint-Eloi, à Poitiers, depuis 2009, le groupe Idex vient de signer un partenariat original avec le Conservatoire d'espaces naturels. Exemple à Buxerolles.

Arnault Varanne

Le7.info

50 000 tonnes de déchets traités, 82 000MWh de chaleur produits, 8 000 tonnes de mâchefers valorisés par an... L’unité de valorisation énergétique de Saint-Eloi gérée par Idex depuis quinze ans (21 salariés) est bien ancrée dans le paysage local. Mais le groupe français (6 100 salariés) entend aujourd’hui aller plus loin dans son implication sur les territoires. Et Poitiers fait partie des sites pilotes retenus dans le cadre d’un partenariat avec le Conservation d’espaces naturels (CEN) à l’échelle nationale, aux côtés de ceux de Villers-Saint-Paul, Thonon et La Défense, près de Paris. La convention entre les deux acteurs vise officiellement à « préserver l’environnement et la biodiversité ». « Nous avons superposé nos implantations avec celles du CEN », commente Adèle Guillaume, cheffe de projet RSE d’Idex.

« Des coulées 
de nature »

Dans la Vienne, ldex a ainsi contribué à l’acquisition d’un terrain de pelouses calcaires 
(3 000m2) à Buxerolles, là-même où le Conservatoire régional d’espaces naturels a déjà racheté des parcelles à des propriétaires privés. Nichée à proximité de l’ancien terrain de motocross, la vallée des Buis renferme « un éco-système riche mais fragile », 
dixit Sandrine Poirier, chargée de communication du CEN. Le Conservatoire œuvre depuis vingt ans de concert avec la Ville de Buxerolles. « Les vallées sèches sont de vraies coulées de nature à proximité de l’agglomération. Le relief marqué des coteaux et la roche calcaire affleurant en font des zones très arides l’été comparables à certains milieux méditerranéens », 
renchérit le Conservatoire d’espaces naturels.

Ophrys abeille, Ophrys mouche, Aceras homme-pendu, Astragalle 
de Montpellier... La vallée des Buis abrite une flore remarquable, en plus de cinquante-sept espèces de papillons, des oiseaux, reptiles... Le CEN a clôturé certaines parcelles dont les moutons se chargent de l’entretien. Une résurgence du passé. « Ce sont des paysages qui ont été pâturés jusque dans les années 60 », explique Julian Branciforti. Responsable de l’antenne de la Vienne du CEN. D’où des partenariats avec des agriculteurs et les collectivités pour veiller sur ce patrimoine vivant. Clin d’œil amusant, quelques-uns des salariés d’Idex viennent courir entre midi et deux dans la vallée des Buis ! 

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