
Hier
« Ça n’a peut-être pas la chaleur du bois, ni même le cachet de la pierre, mais qu’est-ce que c’est agréable à regarder et à toucher. » Hier encore – « ou plutôt avant-hier, disons il y a trois ans ! »-, Geneviève, 67 ans, ne voulait pas entendre parler d’artificiel. Ni de fleurs, ni de pelouse, soutenait-elle. Depuis avril 2023, le gazon synthétique fait pourtant son bonheur.
Le déclic ? Ces interminables prises de bec avec son époux Michel sur le sujet, sensible, de la terrasse de 30m2 (excusez du peu !) de leur arrière-maison et du carrelage, daté et usé, qui en altérait l’esthétique. « Des carreaux étaient cassés, rappelle Monsieur, et dès que la pluie y mettait son grain de sel, on ne se sentait plus en sécurité. Alors… » Alors Michel a convaincu Geneviève de changer son fusil d’épaule. Sans brutaliser la carapace existante, mais en recollant simplement les carreaux désolidarisés et en colmatant les joints, il a redonné vie au support, pour mieux le… recouvrir de gazon. Du synthétique. De l’artificiel. « Mais du sympa, du moelleux, de l’épais, sourit l’ancien boucher. Et pas du premier prix. »
Dans la case dépenses du mois d’avril 2023, est resté imprimé ce montant : 403,97€. « Pour deux rectangles à la découpe de 2,50 et 3m de large sur 6,50m de long et 25mm d’épaisseur de fibres, à 11,30€ le m2, prix promotionnel. Quand on voit le peu d’énergie que nécessitent la pose et l’entretien, la résistance aux intempéries, même l’hiver, du produit, et le cachet que cela confère à notre extérieur, je me dis que ce n’est pas cher, convient Geneviève. Dans notre jardin, qui n’a jamais été très grand, nous avons donné priorité au minéral, à l’époque de notre achat, il y a près de trente ans. Aujourd’hui, ce gazon est notre unique point de verdure. Il est plus faux que nature, mais ça en jette. » Depuis deux ans maintenant, ce « plus faux que nature » tord le cou au conservatisme.
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mercredi 09 juillet