Hier
Mercredi, le scrutin de l’élection à la Chambre de commerce et d’industrie sera clos. Au sein des deux listes concurrentes, les femmes affirment leur volonté d’engagement. Exemples croisés…
Les motivations
Suzanne Mathieux-Ségeron : « En tant qu’adhérente de la FAE, j’ai déjà pu mesurer l’importance de mener combat pour une meilleure reconnaissance du travail des commerçants. Je n’ai pas de relation particulière avec le Medef, mais j’ai le sentiment que m’engager sur cette liste peut me permettre de prolonger l’action menée avec la FAE sur le centre-ville. Je ne fais pas de politique, mon seul credo, c’est l’humain. C’est en cela que cette liste me plaît, car elle est composée de professionnels issus de secteurs d’activité et de régions géographiques totalement éclectiques et tous mus par l’envie d’aller, ensemble, de l’avant. »
Sylvie Carré : « Je suis impliquée à la CGPME depuis cinq ans et je m’y sens bien. Je suis à la tête d’une entreprise de vingtdeux salariés et ai sans cesse l’impression que la voix des TPE n’est pas assez entendue. A trop poser son regard sur les grosses entreprises, on en oublie que TPE et PME concentrent l’essentiel de l’activité économique du département et de la région. M’engager dans la voie consulaire, c’est militer pour que la libre expression ne soit pas
monocorde. »
Le rôle de la Chambre
S.M.S. : « Le secteur du commerce n’est pas une institution figée. Il a besoin d’une meilleure visibilité et doit, pour cela, sans cesse se remettre en question. En réfléchissant par exemple au comportement de la clientèle face à Internet, l’exigence professionnelle ou l’isolement rural. La CCI a ce devoir de désenclavement et de travail de proximité. Il faut aller au plus près des besoins, d’un bout à l’autre du territoire. Il n’y a qu’à travers l’échange et la remontée du terrain que nous pourrons faire la preuve que le commerce en Vienne bouge et aspire à évoluer. »
S.C. : « J’ai encore une fois du mal à comprendre le fossé creusé entre grosses et petites entreprises. Le combat d’une CCI doit être celui de l’universalité et de la proximité. Personnellement, je rêve d’un nouveau système de gestion à l’américaine, qui fasse en sorte d’alléger les charges fiscales, économiques ou administratives des TPE. Nous n’avons ni les moyens ni les objectifs des « gros », mais nous avons les mêmes contraintes. A la longue, ça pèse ! »
L’atout des femmes
S.M.S. : « J’ai commencé à travailler à 17 ans, à une époque où la femme n’avait que peu son mot à dire. En intégrant, il y a quinze ans, l’association Génération femmes d’entreprise, j’ai appris la transversalité et la liberté. Les honneurs ne m’intéressent pas. Moi, je suis une pratico-pratique qui dit ce qu’elle pense. Et qui, surtout, s’enrichit de l’échange. »
S.C. : « Je n’ai pas la fibre féministe. Il n’empêche que je sais reconnaître aux femmes un certain pouvoir de réflexion et de conciliation. Je suis la seule de la liste, c’est dommage ! »
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samedi 05 octobre