
Hier
Depuis octobre dernier et les championnats d’Europe d’Albi (9e), il ne pense qu’à cette « balade » irlandaise. Ce samedi, à 12h pétantes, Guillaume Laroche a rendez-vous avec l’histoire. Son histoire. Celle d’un fondu de 24 heures, en quête de succès chronométré. « L’année de mon titre de champion de France, en 2015, j’avais parcouru 244km. Je suis arrivé à 250 à Albi et je vise désormais 255 à Belfast. » Pour sa première compétition à l’étranger, le sociétaire de l’Entente Poitiers Athlé 86 a mis toutes les chances de son côté, en sollicitant de précieux conseils auprès de Gérard Lacroix.
Sous la coupe du faiseur de roi -il coache notamment Aymeric Lusine-, le quadra s’est infusé de nombreuses séances de musculation. « Avec lui, j’ai bossé la technique du pied, la foulée. Un centimètre gagné par foulée, ça peut faire la différence à l’arrivée », veut croire l’international. Gérard Lacroix prolonge : « La fatigue, il faut la gérer par davantage de relâchement. Chez un athlète, il faut faire en sorte que la carrosserie et le moteur soient performants ! » La métaphore automobile fait sourire Guillaume Laroche. Qui n’est pas loin d’avoir atteint la meilleure forme de sa vie, à l’aube de la course… de sa vie.
« Une épreuve par équipe »
Il faut dire que sa saison 2016 avait été perturbée par plusieurs blessures : une déchirure à l’adducteur et une fracture à l’ischio. « J’avais repris la compétition par les « Europe » », en réalisant une bonne performance. Là, je n’ai pas eu de pépin et j’ai fait une grosse préparation. Maintenant, on ne peut pas anticiper les conditions de course, le climat… » Le Poitevin, qui ne dort pas une seule seconde pendant l’épreuve, redoute notamment « le mur de la 16e heure ». Au-delà, il espère décrocher un podium avec l’équipe de France, composée de sept athlètes. Mais l’Angleterre, la Pologne, les Etats-Unis ou le Japon paraissent costauds. « A titre individuel, si je fais un Top 10, ce sera déjà très bien », prolonge-t-il.
Cette saison, les Bleus emmenés par Stéphane Ruel (cf. à gauche sur la photo) n’ont eu l’occasion de se retrouver qu’une seule fois. C’était fin mai, à Andrézieux, dans la Loire. Le rôle du coach Frédéric Barreda devrait donc s’avérer primordial au bord de la piste irlandaise d’1,6km. « Au championnat d’Europe, il m’a carrément remis sur les rails. Deux-trois mots ont suffi pour me faire repartir. » 24h = 255km. L’équation est posée.
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