La palme de la mobilisation revient à... l’Ensma ! Trois équipes de l’école d’ingénieurs de la Technopole du Futuroscope participent au 4L Trophy, le célèbre rallye raid entre Biarritz et Marrakech qui réunit 3 000 étudiants. Il faut dire que dans cet établissement, c’est presque une tradition. Dans le panel de clubs proposés chaque année aux nouveaux venus, l’Ensma Trophy attire toujours de nombreux candidats. Félix n’a pas hésité longtemps. Amateur de mécanique, il est parti de zéro début 2019 : « On a trouvé une voiture hors d’état et on a tout refait jusqu’à la peinture. On s’est bien aidé entre équipages. » Il a même changé les sièges, histoire d’être mieux assis pour parcourir le désert marocain.
Avec son coéquipier, le jeune homme a lancé une bonne idée sur les réseaux sociaux : un départ groupé de tous les participants de la Vienne, le 18 février au matin. Une quinzaine d’équipages ont répondu à l’appel. On y trouvera notamment Dorian et Martin, provenant de l’autre école d’ingénieurs de Poitiers, l’Ensi. Ce raid leur trottait dans la tête depuis plusieurs années. C’est en Dordogne, leur département d’origine, qu’ils ont débusqué une 4L en bon état «dans le garage d’un papy ». « Ce qui nous plaît, c’est le voyage, l’aventure, explique Dorian. On va découvrir un pays, des gens et ce n’est pas gratuit, tout cela a du sens parce qu’on va apporter aux enfants du matériel sportif et des fournitures scolaires. »
Négocier avec les sponsors
Le budget de 8 000€ a été bouclé grâce à une multinationale marraine de leur promotion. En revanche, le second véhicule prévu à la base ne partira pas, faute d’argent. Rien que l’engagement coûte déjà 3 500€... La recherche de sponsors, c’est l’autre grand défi de ce raid. Pour cela, être en BTS Négociation et relation client s’avère un sérieux avantage. Jérôme et Martin ont collé les stickers d’une vingtaine de partenaires sur leur 4L exposée dans « la rue » du lycée du Bois d’Amour. Ajoutons à cela 27 donateurs sur leur cagnotte en ligne. Un garage de Jaunay-Marigny a même accepté de leur filer un coup de main pour remettre la voiture en état, en leur apprenant les bases de la mécanique. De quoi compenser les nombreuses galères traversées. « Maintenant, on est plus à l’aise à l’oral et on a appris qu’il ne fallait jamais baisser les bras. »
Reste la question de l’impact environnemental des 1 500 4L qui s’apprêtent à par- courir 6 000km. Sans compter tout le staff. A l’Ensi, Lucille admet que « des sponsors ont refusé de suivre parce que l’empreinte écologique du raid n’était pas bonne ». Félix, plus magnanime, avance que « les petites 4L polluent moins que les gros 4x4 ». Tous préfèrent penser à la solidarité engendrée par cette épreuve et à la cause humanitaire.
Pas de quoi non plus décourager Pauline qui rêve de prendre le départ du 4L Trophy 2021 ! Cette étudiante en master 2 Arts du spectacle a déjà ouvert une cagnotte sur Helloasso.com A bon entendeur.
À lire aussi ...
Hier
Face à la pénurie programmée de paille pour les animaux, la société Iribarren commercialise la dolomie du Poitou, une alternative minérale déjà utilisée par de nombreux éleveurs français et jusqu’en Suisse. Sa carrière du Sud-Vienne est unique.
mercredi 17 avril
mercredi 17 avril