Agathe au tableau

En pleine reconversion professionnelle, Agathe Cardona a profité du confinement pour solliciter son réseau autour d’un projet aussi fédérateur que créatif : reconstituer des œuvres, célèbres ou pas, depuis chez soi. Succès garanti.

Arnault Varanne

Le7.info

Elle a donné le ton avec Eugène Manet et sa fille au jardin, une œuvre de 1883. Son compagnon Anthony et sa fille Ellioth ont joué le jeu de la reconstitution, immortalisés dans le jardin familial à la manière du peintre français du XIXe siècle. Le 6 avril, un simple post sur le compte Facebook « Agathe Cardona pro » a suffi à susciter une déferlante de créativité. Le défi ? « Trouvez une œuvre qui vous ressemble et essayez de la reproduire chez vous, avec ce que vous avez sur place ! » La « carotte » ? Une publication sur la page Facebook de l’instigatrice de ce challenge d’art-confinement. 

« La maîtresse de ma nièce de 10 ans a demandé ce travail à ses élèves, j’ai trouvé l’idée intéressante », prolonge Agathe. Ni une ni deux, la jeune femme, férue de théâtre et assistante d’éducation dans un lycée, a sollicité son réseau. Avec une seule consigne : laisser aller son imagination. Résultat : 49 participants et 48 œuvres de 40 artistes revisitées à la sauce contemporaine. Le tout est compilé sur le blog agathecardona.wordpress.com. Au-delà des Van Gogh et autre De La Tour, Agathe Cardona a eu « la bonne surprise de découvrir des peintres peu connus et même des œuvres de street-art ou utilisées en art-thérapie. Cela a dépassé mes attentes, j’ai reçu des propositions de personnes éloignées et même inconnues ». 

Forte de cette première expérience virtuelle, Agathe Cardona va reprendre son bâton de pèlerin auprès des structures privées et publiques de la Vienne pour leur proposer ses services. Juste avant le confinement, elle avait amorcé sa reconversion comme « intervenante culturelle à visée sociale et solidaire ». En particulier en milieu rural où « les gens ne vont aussi facilement au théâtre et au musée qu’en ville ». La jeune mère de famille en est persuadée, « la création est un moyen d’expression nécessaire » a fortiori si elle s’accompagne du « respect de la nature en favorisant la récupération et le recyclage ». Sa première toile virtuelle et rassembleuse amorce donc d’autres projets post-confinement. 

 

 

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