Quelques jours après le feu vert du gendarme financier de la Fédération pour un réengagement en National 2 du club, Philippe Nabe s’est exprimé hier. Entre regard dans le rétro et ambitions à moyen terme, le président du SPFC reste combatif.
Luc Davaillon reprend le chemin de l’entraînement ce mardi 8 juillet avec dix nouveaux joueurs à sa disposition et une deuxième saison en National 2 à préparer. C’était loin d’être gagné jusqu’à jeudi dernier puisque le promu, maintenu in extremis sur le terrain, a vu son engagement dans un premier temps refusé par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Fédération française de football, avant d’être validé en appel. Ouf ! « On a amené des garanties financières à la DNCG », assure Philippe Nabe, président du SPFC. « Lors du premier passage, c’est le montage du budget de la saison à venir qui était remis en cause, précise le trésorier du club, Adrien Poncin. La question portait sur notre capacité à mobiliser des fonds à court terme... »
Traduction : le SPFC repartira « à 10% près » avec le même budget que l’année dernière, à savoir « 980 000€ ». Les deux dirigeants regrettent au passage « le manque de soutien » de l’éco-système poitevin, en particulier des partenaires privés. « Il y a une concurrence assez importante d’autres sports, le basket et le volley, le tissu économique n’est pas extensible ». Nabe a lui-même remis au pot, sans dévoiler le montant, et croit toujours au projet, malgré les soubresauts des dernières saisons. « J’y crois même si c’est dur. Ça m’est déjà passé par la tête de jeter l’éponge. Mais je suis un compétiteur et je veux faire évoluer le club au niveau de son potentiel, au minimum en National. »
Un groupe renforcé
En attendant, c’est en National 2 que les Poitevins évolueront à partir de la mi-août, avec des forces vives en moins (Clément Grégoire, Jérémy Bekhechi, Kenny Mavuba, Hugo Da Silva...), mais quelques recrues qui connaissent la division voire mieux. Le milieu de terrain et l’attaque ont particulièrement été ciblés, alors que les tauliers en défense (Jaques, Durimel) ont rempilé. Ce ne sera pas le seul changement car Luc Davaillon pourra compter sur un nouvel adjoint (Quentin Maraux, Jura Sud), un préparateur physique, Mohamed Belarbi, et du matériel pour optimiser la performance de ses ouailles (GPS, vidéo). Suffisant pour se maintenir en N2, sans connaître les frayeurs du précédent exercice ?
En tout cas, le technicien poitevin disposera d’un groupe plus étoffé, avec « 24-25 éléments », dont quelques U19 Nationaux appelés à faire la préparation estivale. Le club, qui mise sur « la formation des jeunes », va recevoir une indemnité liée au transfert de Lorenz Assignon de Rennes vers Stuttgart, au titre du mécanisme de solidarité. La somme n’est pas encore connue mais ne sera pas de trop dans les caisses du SPFC. Comme ce fut le cas il y a quelques années avec le transfert de Nicolas Pépé vers Arsenal.