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C'est désormais officiel : tous les cinémas de France rouvriront le 22 juin. Finalement, un peu plus tôt qu'espéré. « L'objectif que la fédération nationale des cinémas s'était fixée était au 1er juillet », note Stéphane Bossé, le directeur du CGR de Buxerolles. « Quatre semaines qui devaient permettre aux distributeurs de repositionner leurs films à partir de cette date », ajoute Dominique Soulard, à la tête du Loft, à Châtellerault.
Durant cette pause forcée, sans nouveauté, les cinémas de la Vienne s'en sont remis aux réseaux sociaux pour garder le lien avec leur public. Pendant le confinement, le CGR Castille a partagé quelques suggestions de longs-métrages à voir ou à revoir, tandis que le Mega CGR de Buxerolles a sondé ses abonnés sur les films qu'ils aimeraient retrouver à la réouverture. « On a aussi reçu plein de messages de soutien, tout le monde est impatient », confie Dominique Soulard.
Cette réouverture se fera, bien entendu, dans des conditions d'accueil nouvelles. Avec masques et visières de rigueur, séances en jauges limitées et distanciation dans les salles. Les cinémas ont eu le temps de s'y préparer. « On va sans doute proposer moins de séances par jour et par film, en raison notamment d'un temps de nettoyage plus important », convient Stéphane Bossé. Beaucoup de contraintes à assimiler, qui ne permettront pas de rattraper tout de suite quatre mois sans la moindre recette.
« Sur du long terme, ce sera compliqué », reconnaît Dominique Soulard. « Les pertes sont importantes, mais on bénéficie du chômage partiel et on met tout en œuvre pour réduire nos charges aux maximum. Pour le moment, ça va. » Son homologue de Buxerolles est un peu moins inquiet, s'appuyant notamment sur « la trésorerie saine » du groupe CGR. « Mais il sera plus difficile de gagner de l'argent, c'est certain. » Les sorties à venir, à compter du 22 juin, seront déterminantes. Les exploitants se montrent résolument optimistes. « Il y a quelques gros films qui devraient rythmer la saison comme Mulan, ou Tenet de Christopher Nolan », prévient Dominique Soulard. Stéphane Bossé, lui, en est convaincu : « Il y a toujours une envie de cinéma, pas mal de personnes sont en demande. »
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