Les discothèques de Poitiers s'unissent face à la crise
Steve Henot

Le7.info

Voilà un peu plus de quatre mois que les quelque 1 500 clubs et discothèques de France sont fermés. A Poitiers, le temps commence à être long pour les gérants de boîtes de nuit. "Depuis le 13 mars, nous n'avons plus aucun revenu, pas le moindre centime, rappelle Jérôme Lacroix, propriétaire de la Tomate blanche et de La Grand'Goule. Le chômage partiel nous a évité de mourir dès le premier mois (une petite centaine d'emplois à Poitiers, ndlr), mais il nous reste un certain nombre de charges fixes parmi lesquelles les assurances, les loyers..." Aujourd'hui, par la voix des syndicats (Umih, GNI...), l'ensemble de la profession réclame le paiement par l'Etat de ses charges jusqu'à la reprise d'activité. Mais quand aura lieu la réouverture ? "Un décret nous interdit d'exercer jusqu'au 30 octobre, répond Jérôme Lacroix. Mais il y a un risque de prolongation au-delà si la situation sanitaire ne s'améliore pas, possiblement jusqu'à mars 2021." Face à la crise, un collectif des discothèques de Poitiers Centre s'est créé(*). "Pour être plus entendu au niveau local et être solidaires entre nous, cela nous fait du bien d'échanger", confie Jérôme Lacroix. Le collectif a demandé une entrevue avec la maire Léonore Moncond'huy "pour voir ce qui peut être fait pour aider les clubs poitevins" et un rendez-vous est déjà programmé, jeudi 23 juillet, avec le député Sacha Houlié, à qui les gérants vont remettre l'ensemble des charges cumulées depuis le 13 mars. Et surtout, témoigner de leurs difficultés et de leurs craintes. "Dans la restauration, on voit que l'inertie au redémarrage est encore importante. Comment les clients vont réagir quand nous allons rouvrir ?"

(*) Le Buckingham Club, la Grand'Goule, le GS Club, la Luna, le Room Club et la Tomate blanche.

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