Du chalet à la maison en bois

Le Regard de la semaine est signé Manou Merlot, dirigeante d'entreprise à Châtellerault.

Le7.info

Le7.info

Le bois est présent partout, il suffit de regarder autour de vous. C’est un matériau d’origine végétale. Ah, le végétal ! N’est-il pas la matière en vogue actuellement, naturelle, écologique... Tous ces mots qui font que le bois est au centre de cette nouvelle tendance. Prenons l’exemple des maisons en bois, présentes sur le marché depuis plus de quarante ans. Elles n’ont cessé de se développer et continuent sans cesse d’évoluer avec le temps. La preuve en est qu’on fabrique plus de 20 000m2 d’ossature bois par an au sein de l’entreprise Merlot, que je dirige.

Montage facile et rapide, respectueux de l’environnement... Il s’agit du matériau qui autorise la plus grande créativité architecturale. Sa souplesse, associée à sa forte résistance comparée à son poids très léger, se conjugue avec des techniques de construction de plus en plus perfectionnées. De plus, le bois est le matériau de prédilection pour la réalisation d’extensions.

Souvent associée au chalet ou à la maison des trois petits cochons, la maison en bois suscite souvent des a priori. Mais ils ne sont rien au regard de ses vertus acoustique, phonique et thermique. Non, la maison en bois a su prendre une place importante dans la construction individuelle. Mais pas que…

Ne croyez pas qu’elles participent à la déforestation. La forêt européenne fait l’objet d’une gestion raisonnée et durable, ce que garantissent les certifications PEFC et FSC. En France, la surface boisée a retrouvé son niveau du Moyen Age. En Europe, elle augmente de 500 000 hectares chaque année et on en exploite seulement un peu plus de la moitié (64% exactement).

Les arbres arrivés à maturité sont coupés et remplacés par de jeunes plants qui, en poussant, absorbent du CO2,  l’un des principaux gaz responsables de l’effet de serre. Si un arbre n’est pas prélevé à temps, il meurt et pourrit, relâchant dans l’atmosphère le CO2 dont il était composé. Le gain est nul sur le plan environnemental. Au contraire, si le bois est mis en œuvre, il ne se dégrade pas et continue d’être un « puits de CO2 ».

Contrairement à ce que l’on pense, le nombre d’arbres plantés, ajoutés à ceux issus du renouvellement naturel, est toujours supérieur au nombre d’arbres coupés. De plus il existe des essences, comme le Douglas, qui poussent relativement vite. Alors, convaincus ?

CV express

Emmanuelle (Manou) Merlot. 34 ans. Mariée, deux enfants, présidente de l’entreprise Merlot à Châtellerault (charpente-couverture), présidente de l’équipe cycliste féminine professionnelle FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope.

J’aime : les moments simples en famille ou entre amis, la compétition et avoir des objectifs, les loisirs créatifs, me poser tranquillement avec un café.

Je n’aime pas : les égoïstes, mon réveil quand il sonne tous les matins à 5h23, les conflits, la perte de temps.

À lire aussi ...