Le choix des maux

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7

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Je ne sais pas vous mais le vocabulaire politique appliqué à la crise sanitaire ne cessera jamais de m’étonner, et même de m’arracher un sourire. La semaine dernière, avant que Jean Castex n’annonce vendredi un statu quo, le porte-parole du gouvernement a évoqué l’hypothèse d’un confinement « serré ». A titre personnel, j’aime les cafés serrés voire très serrés. Les ristretto en italien qui, renseignement pris, ne se traduit pas par restrictions en français ! A défaut de lire dans le marc l’évolution de la pandémie, je me suis intéressé à un autre adjectif savoureux et emprunté, en l’espèce, au champ lexical de l’automobile. L’Elysée plancherait paraît-il sur un confinement « hybride ». Mi-thermique, mi-électrique ? Cocasse en tout cas à l’heure où les bagnoles pourraient bientôt rester au garage pendant plusieurs semaines. Ah, il y a aussi cette expression répétée en boucle : « plateau montant ». Vous avez l’image ? Parce que moi sur mon vélo, seuls les cols me procurent des sueurs froides (sic) et m’obligent à me mettre sur le petit plateau. Bref, passons sur le charme suranné de ces mots-valises dont on nous rebat les oreilles au quotidien. Comme tout le monde, j’en ai ma dose de la Covid. Et contre cette lassitude, aucun vaccin ne paraît efficace, pas même ceux qui arrivent au compte-gouttes dans les super-congélateurs du CHU de Poitiers.

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