Nacer Bouhraoua est d’un calme olympien. Même entouré de ruches, le président de la Maison de l’abeille et de la nature de Châtellerault reste zen. Il faut dire que c’est une qualité essentielle lorsqu’on se revendique apiculteur. Cela fait partie des fondamentaux enseignés par une dizaine de formateurs bénévoles de l’historique rucher-école châtelleraudais. La maison -l’ancien siège de l’Office national des forêts- est connue de tous, même de ceux qui n’ont pas encore passé la fragile barrière en bois. Situé sur l’avenue Honoré-de-Balzac, en pleine zone commerciale direction Poitiers, le domaine dispose d’un ensemble d’équipements pédagogiques pour former les apiculteurs de demain : un laboratoire pour collecter le miel et une vingtaine de ruches bien occupées. « En été, elles comptent entre 60 000 et 80 000 abeilles, tandis qu’en période hivernale, l’effectif descend à 20 000 », précise le président en observant le va-et-vient incessant des ouvrières.
Chaque année, « entre 15 et 20 élèves » s’inscrivent pour se former à l’art de l’apiculture. « On a beaucoup de retraités qui ont toujours voulu avoir des ruches et qui trouvent désormais le temps de s’adonner à leur passion, mais on a aussi des plus jeunes qui veulent en faire leur métier », indique Nacer Bouhraoua. La formation complète s’étale sur trois années, à raison d’un jeudi soir sur deux en moyenne et de plusieurs samedis pour les travaux pratiques. Gants, vareuse et bottes sont obligatoires. Sans oublier le fameux chapeau doté d’un voile de protection. Vous êtes intéressé ? La rentrée est fixée au 30 septembre. Mais histoire de se faire une première idée, le rucher-école ouvre ses portes au public dès samedi prochain, de 11h à 17h.
La préservation de la biodiversité est l’enjeu majeur de l’association. C’est pourquoi des bénévoles se déplacent aussi dans les écoles du Châtelleraudais pour sensibiliser les élèves au rôle des abeilles. De plus en plus d’entreprises demandent aussi l’aide de ces apiculteurs passionnés pour accueillir des ruches et former leurs personnels. C’est le cas de L’Oréal, à La-Roche-Posay. Une bonne idée pour fédérer les salariés.
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