Des produits de beauté au colza

Méthanisation, huile de colza, bio-carburant et bientôt produits cosmétiques, Centre Ouest Céréales multiplie les débouchés sans perdre de vue l’essence même de son activité, l’accompagnement de ses 
1 800 adhérents 
céréaliers.

Claire Brugier

Le7.info

Le projet pourrait démarrer en 2022. Centre Ouest Céréales (COC86) va ajouter un nouveau débouché à la production céréalière de ses 1 800 adhérents : la cosmétique. Sur le bureau de François Pignolet, le directeur de la coopérative récemment déménagée sur la Technopole du Futuroscope, quelques petits pots et flacons opaques témoignent des travaux en cours. Crèmes mains et visage, lait pour le corps, huile sèche, les premiers produits de la gamme, « composés à 50% de colza et autant d’eau, avec un pouillème (petite quantité, ndlr) d’argile et de parfum », n’attendent plus qu’un nom, et si possible le label Cosmos Natural. La production cosmétique voisinera sur le site de Chalandray avec l’usine de production de biodiesel 
Coc 100 et d’huile Origine, brute ou alimentaire.

COC86 a acquis l’an dernier, pour ses projets futurs, 72 hectares à La Bretonnière. La coopérative a également investi dans deux usines de méthanisation, à Pompaire (Deux-Sèvres) et Migné-Auxances.

L’enjeu de l’agroécologie

Parallèlement, « dans le contexte de la Pac 2023, chaque agriculteur va devoir réfléchir à son système d’exploitation, rappelle le président Emmanuel Massicot. Le rôle de la coopérative est d’accompagner les adhérents dans leur changement de stratégie, pour limiter les produits phytosanitaires, les engrais, et aller vers de nouvelles productions. »

En 2020, COC86 a essuyé une moisson très faible. « 510 000 
tonnes de collecte, c’est presque un record, déplore François Pignolet, sachant par ailleurs que la surface reste relativement stable (ndlr, 123 000 hectares). » Dans ce contexte compliqué, COC86 a versé « un acompte maximum à ses adhérents pour être au plus près de leurs besoins en trésorerie », détaille François Pignolet. Mais, rappelle Emmanuel Massicot, « on ne peut pas faire ça tous les ans ».

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