Le PB86 veut capitaliser

Sorti en quart de finale des play-offs de Nationale 1, le Poitiers Basket 86 s’inscrit dans la durée, malgré un budget revu à la baisse. Le club jouera quatre matchs à l’Arena en 2022-2023.

Arnault Varanne

Le7.info

Au PB86, l’intersaison a démarré par un transfert spectaculaire dans le staff administratif. Après dix-sept ans de bons et loyaux services, le directeur général Adrien Tallec s’apprête à rejoindre l’Asvel au 1er juillet. « Comme quoi, le club est pourvoyeur de talents ! », salue le président Philippe Lachaume. Dans le staff technique, c’est Mathurin Maynier qui a choisi de mener un projet personnel. La piste interne est privilégiée pour le remplacer.

Ambitieux, le Poitiers Basket 86 l’est forcément après avoir « redonné du plaisir aux spectateurs, aux bénévoles et aux partenaires, dixit Eric Pinaud, co-président. Le public est revenu en masse, on a aussi eu quelques belles affiches, notamment à l’Arena, une superbe expérience. L’équipe constituée avait du caractère et envie de mouiller le maillot. » 
Comme on ne change pas une équipe qui gagne -jusqu’en quart de finale face à Caen, éliminé par La Rochelle vainqueur des play-offs-, le club envisage de conserver 
« une vraie colonne vertébrale », soit cinq, six voire sept éléments. Au-delà de Charly Pontens, Kevin Mendy et Marcus Relphorde, le co-président du club annonce « des perspectives intéressantes avec certains qui sont très appréciés du public et d’autres au club depuis pas mal de temps ». A vous de lire entre les lignes... Le PB a aussi finalisé l'arrivée de Morgan Durand en provenance de Mulhouse, sachant qu’Imanol Prot intégrera la rotation. 
Yvann Mbaya s'est, lui, engagé au Portel, en Betclic Elite. Julian Ngufor et Mattéo Legat sont aussi en partance.

« Au moins jouer 
la poule haute »

Après un exercice 2021-2022 euphorisant donc, Poitiers a retrouvé du crédit auprès des agents et des joueurs. Un bon point qui est toutefois à pondérer à l’approche des ultimes négociations avec les collectivités locales au sujet de leur soutien. Un rendez-vous est programmé en fin de semaine avec les élus de Poitiers et Grand Poitiers, alors que le Département a diminué sa subvention... mais en a attribué une autre au titre du centre de formation, et que la Région tarde à répondre. En jeu : quelques centaines de milliers d’euros et donc les ambitions du PB, dont le budget (1,8M€ contre 1,9M€) et la masse salariale (-10%) sont revus à la baisse. « A moins que nous ayons une bonne surprise », 
soupire Philippe Lachaume. Heureusement, le club se porte bien financièrement et peut compter sur ses 150 partenaires privés. « Et on vise même 200 », assure Sébastien Guérin, co-président. Mais ça ne fera pas de Poitiers un candidat automatique à la montée, compte tenu de la présence de Tours, Rouen, Le Havre, Caen... « On veut au moins jouer la poule haute ! », affirme Eric Pinaud.

L’Arena Futuroscope ? Après la mise en bouche du 12 avril, jouée à guichets fermés devant plus de 5 200 personnes, le PB86 y évoluera la saison prochaine à quatre reprises. Quatre affiches dont deux à la rentrée et autour de Noël. On en salive d’avance...

DR Sly Sly Sport

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