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En matière de passion, il n’existe pas de règles. A contrario, en orthographe… C’est précisément ce qui fait tout le charme de la langue française aux yeux du jeune Poitevin Roman Benoist.
« En général, les gens trouvent ça bizarre… » Roman Benoist est passionné par l’orthographe. A 24 ans, le jeune Poitevin se plonge depuis toujours dans les subtilités de la langue française avec gourmandise. Le jeune homme, actuellement surveillant dans un collège de la Vienne, n’a jamais vraiment connu de difficultés dans ce domaine qui donne des sueurs froides à nombre d’écoliers. « Je me souviens que pour l’entraîner, mes parents faisaient faire des dictées à mon grand frère, qui a deux ans de plus que moi. Je les faisais avec lui mais pour le plaisir. Je devais être en CM1 ou CM2. » Puis au collège, certains camarades de classe, conscients de ses compétences, lui ont fait relire leurs devoirs d’expression écrite. Roman en convient : « Il est compliqué d’aimer un truc où on est en difficulté. » Lui traque les « et » qui se cachent derrière des « est », la confusion participe passé/infinitif, le « a » qui se couvre d’un accent sans raison ou encore le « c » cédille qui vrille en « s » dans « ça »… Pour ne citer que « les fautes les plus courantes ». Il les repère partout, trouve juste « surprenant » d’en découvrir dans des documents de communication. « Dans un précédent collège où j’ai travaillé, je donnais aux élèves des dictées à corriger. » Charge à eux de repérer toutes les fautes.
« C’est l’appli qui me bloquait »
« C’est intéressant l’orthographe, surtout dans la langue française qui est sans doute l’une des plus compliquées. J’aime découvrir de nouvelles règles, de celles qui sont handicapantes quand on ne les connaît pas », sourit le passionné. Participer à une grande dictée ou autre concours ? Roman n’y a jamais vraiment songé, préférant rester « dans [son] coin ». « J’aimerais juste repasser le Certificat Voltaire pour valider le maximum de points, lâche-t-il. Je l’ai passé il y a trois ans, lorsque j’étais en BTS (ndlr, spécialité économie sociale et familiale). Je crois que cela n’a fait qu’accentuer ma passion pour l’orthographe. Nous devions accéder à l’appli au minimum une heure toutes les deux semaines, mais j’avançais trop vite et c’est l’appli qui me bloquait. » Qu’à cela ne tienne, ses copains de promo n’étant pas aussi férus des règles orthographiques, il les a volontiers soulagés de leurs obligations -et de leurs codes d’accès- pour disposer de davantage de temps sur la plateforme. « J’ai passé un bac littéraire mais au lycée, je n’aimais pas beaucoup le français, les analyses de textes… J’écrivais sans faute mais je n’étais pas bon. En BTS, je suis devenu excellent », plaisante Roman. Un doute ? Il feuillette Le Grand Livre de l’orthographe, sa Bible. « Si je lis juste la règle, je vais l’oublier. » Alors souvent il l’écrit, l’accompagnant d’un exemple explicite. « Mais sur des cahiers de brouillon que je perds ensuite », précise-t-il. Rien de formel donc, ni d’ostentatoire, Roman aime juste « connaître les règles ».
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