Une rénovation, ça se construit

Un projet de rénovation, cela se construit. Mais par où commencer ? Frédéric Lerond, directeur du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Vienne, et l’architecte Jennie Roucayrol vous aident à y voir plus clair.

Claire Brugier

Le7.info

1. Se renseigner sur 
le cadre réglementaire 
- Le cadre réglementaire n’est pas une formalité dans un projet de rénovation. « Il faut commencer par aller en mairie, note Jennie Foucayrol. Tous les projets qui modifient extérieurement le bâtiment ou sa structure doivent faire l’objet d’une déclaration au service instructeur. »

2. Observer sa parcelle - 
Pour comprendre comment sa parcelle a été construite et y insérer les usages actuels, « il convient de se renseigner sur le bâti mais aussi sur la parcelle, sa situation, son environnement, le vent… », énumère Jennie Roucayrol.

3. Le bâtiment en lui-même
 - Pour valoriser l’existant, un relevé architectural s’impose. Epaisseur des murs, soubassements, ébrasure des fenêtres… « En dessinant le bâtiment, on le comprend mieux et on peut découvrir des choses, comme par exemple des vides de construction. »

4. Définir les usages
 - « On a tendance à aborder un projet de rénovation par une image vue, un motif de papier peint, une couleur de sol… Or cela ne fait pas un projet, prévient Frédéric Lerond. Il faut l’aborder par les usages. » En d’autres termes, 
« comment on vit et on veut vivre dans le logement », complète Jennie Roucayrol.

5. Faire coïncider 
techniques et usages - 
« Il n’existe pas de réponse standard à un projet de rénovation mais il faut le penser dans sa globalité. » En tenant compte du diagnostic du bâtiment, de la programmation technique et des usages envisagés, et en élaborant un calendrier de travaux cohérent.

6. Anticiper les changements
 - « La question de l’évolution de l’habitat dans le temps est mal prise en compte. Au mieux, on se projette à 2, 5 voire 10 ans et, sans y réfléchir, on met de côté plein de situations : les enfants qui quittent la maison, le vieillissement… Or ce qui coûte n’est pas de faire mais de ne pas faire, prévient Frédéric Lerond. Sans compter que cela peut être un argument à la revente. »

7. Faire appel à 
des professionnels
 - Au-delà de l’expertise technique, en cas de sinistre, avoir fait intervenir un professionnel s’avère un argument auprès des assurances. Pour certains travaux de type extension, surélévation ou atteinte à la structure porteuse, l’assurance dommages-ouvrages est obligatoire. Enfin, solliciter un architecte, ne serait-ce que pour une mission, peut éviter certaines erreurs de débutant.

Atelier Comment
 rénover son logement ?, 
le 20 juin, de 18h à 20h, en partenariat avec France Rénov’, au CAUE, sur la Technopole du Futuroscope.

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