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La Semaine internationale du cerveau, c’est jusqu’à dimanche. Comme chaque année, de nombreuses mobilisations scientifiques sont organisées, avec pour objectif de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche. Zoom sur cet organe mystérieux avec le Dr Adrien Julian, neurologue au CHU de Poitiers.
Gélatineux, une apparence de choux fleur mais un rôle indispensable. Parmi tous nos organes, le plus complexe est sans doute le cerveau. Cette sorte de « tour de contrôle » est en effet le berceau de nombreuses facultés. « Il sert à quasiment tout, c’est grâce à lui que l’on peut parler, élaborer des concepts, interagir… Il permet également de donner une cohérence aux images que nos yeux perçoivent, et donc à nommer les choses », explique le Dr Adrien Julian, neurologue au CHU de Poitiers et membre de la Chaire d’étude et de recherche sur le vieillissement cérébral (Cerval). C’est donc, en résumé, l’organe du corps humain qui perçoit, pense et agit. Mais qu’est-ce qui le rend si complexe ? Au-delà de la représentation simpliste de deux hémisphères que nous pouvons avoir, le cerveau possède un réseau câblé très précis, à l’instar d’une armoire électrique. Les milliards de cellules nerveuses, « neurones », interagissent entre elles et définissent ce que nous sommes. « Le nombre de cellules, les interactions et schémas des neurones entre eux sont particulièrement complexes. Un exemple : les connexions actives du réseau de la sémantique nous permettent de visualiser ce qu’est un kangourou quand on entend le mot. Autre exemple : l’équilibre, lui, est possible grâce aux liens qui se font entre les différentes zones du cerveau et la vue mais aussi l’oreille. C’est un organe très complet qui interagit avec le corps entier. »
L’importance de la recherche
« La recherche sur le cerveau est essentielle pour mieux comprendre comment il fonctionne. L’imagerie permet notamment de distinguer les différentes zones et les mécanismes impliqués dans les pathologies », assure le neurologue, spécialiste des troubles cognitifs. Notre « tour de contrôle » a en effet ses propres failles et peut « tomber en panne ». Heureusement, de nouvelles avancées permettent de mieux comprendre ces pathologies, comme le séquençage du génome humain pour décrypter les mécanismes d’une cellule et l’imagerie pour observer l’organe en fonctionnement. Depuis 1999, une centaine de pays européens organisent une Semaine du cerveau. En France, l’événement est coordonné par la Société des neurosciences et a pour objectif d’en apprendre davantage sur cet organe complexe et d’informer sur l’actualité de la recherche. Dans le cadre de cette semaine, l’Espace Mendès-France organise à Poitiers plusieurs conférences gratuites. L’occasion pour les chercheurs et chercheuses de partager les avancées de leurs travaux en neurosciences avec le grand public. Parmi les thèmes abordés, l’évolution du cerveau depuis la Préhistoire, le vieillissement cérébral ou encore la stimulation cérébrale en santé mentale. De quoi activer les méninges !
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