
Hier
La préfecture de la Vienne a demandé à la Ville de Poitiers et à Grand Poitiers de retirer les délibérations prises en décembre 2024 et visant à autoriser leurs agentes (ainsi que celles du CCAS) à s'absenter en cas de règles douloureuses, ce qu'on appelle le congé menstruel. Après quelques semaines de réflexion, les deux collectivités ont choisi de maintenir ces délibérations et s'exposent donc à un recours de l'Etat devant le tribunal administratif. "La création de ces nouveaux droits pour les agents et agentes intervient dans un cadre législatif incomplet qui amène aujourd'hui ces délibérations à être questionnées par la préfecture de la Vienne, comme celles de Lyon, Grenoble, Bordeaux, Rennes ou Strasbourg par leur préfecture respective, se défendent les élus dans un communiqué. Pourtant, des mesures similaires existent et sont mises en œuvre depuis parfois plusieurs années dans d'autres communes, de nombreuses universités ou entreprises. Nous pensons que les collectivités locales ont leur rôle à jouer dans l'avancée des droits, dans la prise de conscience nécessaire des inégalités dans l'emploi, dans les conséquences pour la santé et le bien-être au travail des dysménorrhées ou encore de l'endométriose." Dans nos colonnes, le 28 janvier, le préfet de la Vienne Serge Boulanger avait fait preuve de fermeté sur le sujet du congé menstruel, tout en indiquant ceci : "On ne peut pas rester aveugle devant certaines évolutions sociétales..."
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