Etudiante en école d’ingénieurs la semaine, navigatrice le week-end, Hortense Debussche se prépare contre vents et marées à participer à la Mini Transat 2027, une traversée en solitaire entre la métropole et
la Guadeloupe.
Rallier la métropole à la Guadeloupe par la mer en solitaire. Le défi pourrait relever de la folie pour le commun des mortels. Mais pas pour Hortense Debussche, étudiante à l’Ensma, l’école d’ingénieurs basée à Chasseneuil-du-Poitou. Son bateau acheté, le dossier partenaire finalisé, le chrono a démarré, celui qui la ramène au point de départ de la Mini Transat, une course transatlantique en solitaire sans assistance. Pour se qualifier, elle devra trouver des ressources matérielles et financières. Mais ce qui est déjà dans ses cordes, c’est sa détermination sans faille. Elle vient d’acquérir Petit Tonnerre, un voilier de 6,50m, pour la somme de 80 000€. « Certains trouvent peut-être fou de s'endetter à mon âge, mais qu'importe. C'est ma passion, ma raison de vivre », confie-t-elle. Rien ne semble trop grand pour se lancer dans cette traversée. Le défi est de taille. Pour se qualifier et être admise sur la ligne de départ en 2027, Hortense doit encore relever des conditions sportives strictes : parcourir 1 000 milles nautiques en solitaire sans
escale et en accumuler au moins 1 500 en compétition. Mais la jeune navigatrice bretonne de 21 ans n’est pas du genre à reculer devant l’effort. Elle a récemment franchi un premier obstacle majeur : une traversée en solitaire vers l'Irlande, qu’elle a accomplie en six jours et demi grâce à une météo favorable. Un exploit, alors que la traversée prend habituellement entre huit et douze jours.
Sportive et entrepreneuse
Entre ses cours à l'Ensma, ses entraînements en salle de sport et ses sessions de réparation sur le port de La Rochelle, Hortense parvient à dégager du temps pour promouvoir son projet auprès des acteurs locaux. Elle bénéficie du soutien de son directeur à l'Ensma, Majdi Khoudeir : « Ce qu'elle accomplit n'est pas ordinaire. Il est de notre devoir de l'aider, que ce soit pour l’aménagement de son emploi du temps ou pour faire connaître son projet. » Le défi est double : sportif et entrepreneurial. Démarchage de sponsors et de mécènes, gestion des équipements, pilotage du budget… Hortense jongle avec ces aspects essentiels de son aventure. « Il existe de nombreuses formes de partenariats possibles. On peut afficher les couleurs d'une entreprise ou le logo d'une association. Pour cela, j’organise des conférences et j’expose mon projet », explique-t-elle. Des partenaires comme Slam, équipementier sportif, et Grand Optical ont déjà embarqué pour soutenir son rêve.
Contacts : hortense_en_transat (Instagram) et hortensedebussche.mini@gmail.com.