Pour la troisième année consécutive, le Piestival revient vendredi et samedi à Poitiers, au 54, rue de la Cueille-Mirebalaise. Chez l’habitante.
Il est petit, certes, mais il ne manque pas de caractère. Et surtout il ne veut pas vraiment grandir. Pour la troisième année consécutive, le Piestival va distiller sa bonne humeur vendredi et samedi au n°54 de la rue de la Cueille-Mirebalaise, à Poitiers. Là, derrière le portail rouge, se trouve la maison de Marie-Jo Kolpak. Elle est l’un des piliers de l’association Un Pied dedans, créée en 2005 par des comédiens amateurs en quête d’une structure pour faire tourner leurs pièces.
Depuis la compagnie a élargi son champ artistique avec Majossa, un duo musical clownesque, les PastekFrites, un quatuor de polyphonie militante, et des conférences gesticulées. Ne manquait plus qu’un événement ! « J’ai de l’espace… Cela me titillait de faire un festival chez moi », note Marie-Jo pour expliquer la genèse du Piestival. Le temps d’un week-end, la Poitevine convertit son salon, l’ancien atelier de menuisier attenant à sa maison et un petit préau en espaces de spectacles éphémères, dans l’esprit d’un festival de rue, en plus intimiste.
Humour et engagement
La troisième édition du Piestival ouvrira vendredi à 18h sur le duo Marteau solaire -Dominique Pichon à la guitare et à la waldzither et Bruno G. Bison aux mots- et se refermera samedi soir sur le collectif Maloya et les platines d’Avic. Entre les deux, les visiteurs de tous âges pourront découvrir des spectacles théâtraux, musicaux ou gesticulés, créations de compagnies locales. Seule Estelle Brochard, du collectif L’Ouvre-Boîtes, dérogera à la règle. La Messine présentera vendredi Le Poil incarné, une conférence gesticulée (à partir de 12 ans), et samedi Sexetera (à partir de 16 ans), deux spectacles engagés, comme une grande partie de la programmation du Piestival. « Nous sommes féministes et écologistes », confie en souriant Marie-Jo. « Humaines, quoi !, renchérit Vanessa Merle, autre membre active d’un Pied dedans. On est dans une période compliquée, il est important de se soutenir entre personnes qui veulent faire les choses différemment. Le militantisme n’est pas que dans le combat, on utilise beaucoup l’humour. »
Au Piestival, les produits servis en petite restauration aussi sont poitevins. Marie-Jo et Vanessa revendiquent un « festival de proximité », accessible à un « prix libre et conscient ». L’association cultive son indépendance en fonctionnant sans subventions, à l’huile de coude de sa petite vingtaine de bénévoles.
Réservations conseillées sur place le jour-même. Programme : unpieddedans.dplibre.com.