« Maintenant que c’est beau, on oublie comment c’était avant. » Sophie Benezech, la directrice de la résidence services Carnot-Blossac de Poitiers, est ravie. Les copropriétaires, locataires et salariés encore plus : les travaux sont finis. Il faut dire que le bâtiment des années 1990 en avait bien besoin. « Trente ans, c’est un bel âge, une jeunesse, mais pour une résidence il fallait faire un petit lifting », plaisante Sabine Legras, présidente du conseil syndical de la copropriété. Alors exit la moquette vieillotte et l’éclairage terne. Place à la modernité et à la praticité. Il n’aura fallu que quatre mois aux différentes entreprises mobilisées pour achever le chantier. « Nous n’avons pas du tout touché à la structure, c’était surtout des travaux de peinture, d’électricité, de décoration… » Une bonne nouvelle pour les résidents qui ont dû prendre leur mal en patience pendant la durée de la rénovation. « Un matin, j’ai dû annoncer qu’il n’y aurait pas d’électricité, puis plus d’eau. Tout le monde a joué le jeu », reprend la directrice. Les travaux ont ainsi eu lieu entre septembre et décembre 2024 mais l’envie de rafraîchir la première résidence consacrée aux seniors de Poitiers remonte en réalité à quelques années. « On parlait de remise aux normes avant le Covid », confie Isabelle Azaïs, présidente de l’association Acora.
La rénovation de la résidence Carnot-Blossac n’est pas seulement esthétique. Si le lieu, qui accueille actuellement 71 résidents, est non médicalisé, la moyenne d’âge des habitants des 73 appartements (85 ans) nécessite quelques adaptations. Les ascenseurs ont ainsi été remis aux normes et des codes couleurs ont été créés à chaque étage pour aider à l’orientation. Le restaurant exposé plein sud a également été mieux isolé grâce à l’installation de baies vitrées. Côté éclairage, des faux plafonds ont été posés afin d’installer des spots, plus lumineux. Mais ce qui fait la « force » de la résidence, aux yeux d’Anne, coordinatrice depuis trente-cinq ans, c’est « l’esprit familial ». « On a essayé de garder le côté cosy », explique Sabine Legras. Les banquettes de l’accueil, les petits salons dédiés aux animations rencontrent ainsi un franc succès. Au total, ce sont « plusieurs centaines de milliers d’euros » qui ont été investis par les copropriétaires après une assemblée générale extraordinaire. Mais tout n’est pas terminé. Si la façade côté parking, abîmée par les années, a eu droit à un petit coup de jeune, il faudra attendre un peu pour rénover la totalité. Tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce-pas ?
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Salem M’Rabet. 35 ans. Fondateur et président de l’association Vélotaf Grand Poitiers. Inspecteur principal des finances publiques. Issu d’un quartier populaire d’Auxerre. Talent des Cités 2025. Pur produit de la méritocratie. Père de deux enfants.
