Une Poitevine expose au festival des Jardins de Chaumont

Architecte et paysagiste, Natasa Urosevic a contribué à faire émerger l’un des vingt-cinq jardins extraordinaires présentés jusqu’en novembre au Domaine de Chaumont-sur-Loire, dans le Loir-et-Cher. 
« Une folle aventure. »

Arnault Varanne

Le7.info

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ! Deux ans après la fin de leur licence pro aménagement paysager à l’Ecole supérieure des agriculteurs d’Angers, Lauriane Brémard, Aude Mazoin, Lionel Roussel et Natasa Urosevic exposent en ce moment au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire. Les quatre compères, réunis au sein de l’association Genius Horti, ont créé dans le Loir-et-Cher un jardin baptisé Flora et Zéphyr, sur le thème de l’édition 2025, « Il était une fois... » 
« On s’est inspiré d’une histoire de George Sand écrite pour ses petites-filles, qui décrit l’histoire d’amour entre la reine des fleurs Flora et le dieu des orages, Zéphyr. Notre réalisation éveille les sens et montre qu’il n’y a pas de limite entre l’imaginaire et la réalité », 
témoigne Natasa Urosevic. 


Projet collaboratif

La Poitevine, architecte de formation initiale et désormais paysagiste à la Ville de Paris, dépeint une « folle aventure ». 
De la première candidature en octobre 2024 -250 projets sur la ligne de départ, 25 retenus- à la concrétisation de leur œuvre collective entre février et avril 2025, « nous avons embarqué beaucoup de monde ». Designer sonore, parfumeuse, sculptrice, graphiste, rosiériste, et même un menuisier poitevin ont contribué à cet espace de 200m2, qui exhale des parfums de roses, épate grâce à ses vivaces et graminées, étonne avec une réplique de bibliothèque ancienne... En résumé suscite la curiosité. 
« L'entreprise Artisan du bois, à Iteuil, a apprécié cette petite respiration. Les menuisiers ont réalisé des modules que nous avons ensuite assemblés sur place », précise Natasa.

Bientôt à Poitiers ?

Les retours des premiers visiteurs du festival loir-et-chérien -500 000 par an- semblent très encourageants. « Ils apprécient le côté surprenant, la mise en avant du végétal et le message véhiculé. J’y retourne bientôt avec mes collègues de la mairie de Paris. C’est très stimulant comme expérience ! » Architecte et paysagiste, Natasa Urosevic explore aujourd’hui la question de l’intégration du végétal dans le patrimoine. 
« Et dans une ville comme Paris, il y a pas mal de contraintes », 
reconnaît-elle. Nourrie par l’expérience du festival, la Poitevine ne s’interdit pas de proposer ses idées dans l’ex-
capitale du Poitou-Charentes. « Dans le cadre des budgets participatifs, j’avais déjà suggéré un réaménagement de la place de la Liberté, glisse-t-elle. J’ai aussi participé à un projet d’embarcadère sur le Clain, au pied du pont de Rochereuil... » De quoi réconcilier minéral et végétal pour de bon ? C’est tout ce qu’elle souhaite !

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