Les clients étaient peu nombreux à parcourir les différents étals des halles du marché de Poitiers mercredi dernier. Un phénomène désormais vécu comme une habitude par les commerçants. Depuis un an, la fermeture successive du parking et de l’église Notre-Dame a en effet considérablement impacté leur activité. « Nous avons constaté une baisse du chiffre d’affaires de 30% en moyenne chaque mois depuis la fermeture du parking », déplore Murielle Girardin de l’épicerie fine Chez Amandine. Une trésorerie malmenée qui contraint à ajuster certains emplois. « Nous avions une employée à temps plein qui est partie à la retraite. Nous avons dû la remplacer par un temps partiel. » Les commerçants sont unanimes, le vendredi est particulièrement déserté. « Les personnes âgées profitaient du vendredi pour éviter la foule du samedi matin mais sans parking c’est plus difficile pour elles de se déplacer », indique Pascal Beillevaire, de la fromagerie du même nom. La Ville et Grand Poitiers ont toutefois cherché des solutions pour rendre la situation moins pénible, comme la gratuité des bus et la mise en place de navettes le samedi, particulièrement appréciées. « Les gens ont pris le pli de se garer au palais de justice ou au parc des expos. Grâce à cela, on a pu maintenir la fréquentation du samedi. Les bus sont pleins. L’idéal serait de poursuivre cette gratuité après les travaux. » En attendant sa réouverture définitive, le niveau -1 du parking Notre-Dame est de nouveau accessible depuis le 19 juin dernier. Une réouverture partielle accueillie en demi-teinte par les commerçants qui craignent l’impact de la hausse des tarifs prévue au-delà de trois heures de stationnement.
Annoncée en mars dernier, la réhabilitation des halles devrait, quant à elle, débuter le mois prochain. L’objectif ? « Mettre aux normes, apporter du confort », « ouvrir et connecter les halles avec leur son environnement » et « valoriser l’espace commercial », indiquent les services de la Ville. Les commerçants demandent à voir. « On attend une amélioration et un gros coup de jeune car c’est vraiment vieillot », indique Murielle Girardin. Remplacement des sols, mise en place de systèmes de ventilation et de désenfumage, pose d’isolants… Le budget alloué à cette opération s’élève à 2,7M€. Les commerçants accueillent ce projet avec enthousiasme mais certains ont tout de même quelques réserves. « Il est prévu de casser un stand qui fonctionne bien pour créer un bloc sanitaire. C’est aberrant », reprend le fromager. Les halles resteront ouvertes pendant les travaux dont la livraison est prévue début 2026. Au-delà du confort, les commerçants espèrent que cette réhabilitation apportera une meilleure visibilité aux halles.
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Lola Martin. 31 ans. Urgentiste au CHU de Poitiers, médecin réserviste des armées et jeune maman. Déterminée et engagée. Convaincue qu’on est plus fort à plusieurs. S’applique à conjuguer sens, action et équilibre.
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