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Le « cahier » de doléances est composé de trois pages. Après avoir énuméré les personnes présentes, il décrit le contexte : « Notre parroisse est située dans un très mauvais fonts en ayant plus de moitié en brande et bru[y]ère et n’y ayant de commerce d’aucune espèce, estant eloingnés des grande route de sept lieues et de rivière navigable, de seize, il n’est point possible d’y faire d’elev[ag]e d’aucuns bestiaux eu égard au manque de fourage […]. » En résumé, loin des voies de passage et dans une zone qui ne se prête pas à l’agriculture, pas de commerce ni d’activités agricoles rentables.
Le rédacteur poursuit en montrant la bonne volonté des habitants. C’est d’abord le propriétaire terrien principal de la paroisse -une abbaye- qui est dénoncé : il possède les meilleures terres et ne participe pas au paiement des différents impôts. Une fois les droits payés aux divers seigneurs, il ne reste aux cultivateurs qu’un quart de leur revenu… avant de payer l’impôt royal.
Quarante-neuf foyers « mendians journellement », des métayers qui ont des lopins de terre trop petits pour payer leur dû à leurs propriétaires une fois la maigre récolte faite… La situation semble plutôt mauvaise, et encore pire lorsque sont énumérés les impôts royaux qui restent à payer. La demande finale est simple : un impôt payé par tous en fonction de ses revenus… Mais il faudra attendre la Première Guerre mondiale pour voir apparaître l’impôt sur le revenu !
Retrouvez les cahiers de doléances de la Vienne sur archives-deux-sevres-vienne.fr.
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