
Aujourd'hui
S’il y a bien une composante de l’université de Poitiers où la pénurie d’étudiants ne guette pas, c’est la faculté de droit et de sciences sociales ! Sur Parcoursup, au printemps dernier, 2 900 lycéens ont formé le vœu d’y entrer. Un peu plus de 700 -avec les redoublants- ont rejoint le bâtiment A1, sur le campus, à la rentrée. « On est une discipline qui attire car elle offre beaucoup de débouchés », reconnaît Adrien Lauba, vice-doyen en charge de la Formation et de l’Insertion professionnelle. Sur la cohorte, plus de la moitié va d’ailleurs jusqu’au master(*), « mais pas forcément à Poitiers ».
Le Diplôme de juriste conseil d'entreprise (DJCE) ou le master droit pénal et sciences criminelles attirent d’ailleurs de futurs professionnels de toute la France. « Ce sont des thèmes de tous les jours, relayés dans la presse, la littérature, le cinéma... », abonde Adrien Lauba. Les changements de gouvernement, condamnations d’anciens élus ou les questions autour des droits de douane suscitent l’air de rien des vocations. « Le droit permet de mieux comprendre la société qui nous entoure. Ici, nous faisons des sciences politiques, de l’économie, des langues... » Une pluridisciplinarité qui s’impose d’elle-même dans la licence Administration économique et sociale, 150 étudiants en L1.
Le 4 décembre, la journée « formation » -« une sorte de salon de l’étudiant »- organisée par la faculté permettra sans doute d’en savoir un peu plus sur les souhaits des L1, L2 et L3 car tous n’aspirent pas à embrasser une carrière d’avocat ou de magistrat. Mais tous, sans doute, sont motivés par cette question, au centre de la Nuit du droit, organisée jeudi, entre 17h et 22h, à la Maison de la Région, à Poitiers : « La défense des droits, une manière de changer le monde ? » Céline Lageot, professeure de droit public, et Florian Aumond, maître de conférences de droit public à la faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers apporteront leur éclairage sur « le rôle des juges internationaux dans la défense des droits humains ». Avec cet ajout : « Tant que la digue tiendra... » Tout un programme.
(*)Avec deux parcours : Criminologie et victimologie et Droit et justice pénale.
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