Aujourd'hui
Consultante en parentalité certifiée, Hélène Ribler propose un soutien aux parents et enfants pour relever les défis de l’éducation.
Depuis cet été, votre enfant n’a de cesse de vous réclamer un portable et vous ne savez pas quoi faire ? Vous n’êtes pas seuls à vivre cette situation. En cette rentrée de septembre, j’ai la surprise de recevoir plusieurs familles en proie à ce dilemme face à des enfants scolarisés en primaire. Après plus de vingt ans à accompagner les parents, je constate un rajeunissement significatif de l’accès au portable. Aujourd’hui, nos chères têtes blondes reçoivent leur premier téléphone vers 9 ans. On peut se demander ce qui justifie cette nouvelle habitude.
Les parents que j’interroge évoquent leurs inquiétudes face à l’insécurité du monde mais aussi leur besoin de connexion permanent avec leur enfant. Il n’est donc pas question d’un besoin de l’enfant mais bien d’une préoccupation de parent. Et l’enfant, loin d’être bête, va surfer sur ces angoisses et même faire preuve de « harcèlement » face aux ambivalences de parents démunis. Alors, oui, notre société n’est pas simple et les faits divers successifs poussent les adultes à partir en quête de garanties sécuritaires. Mais comment gérer pour ne pas être débordé ?
Tout d’abord, ne confondons pas notre vision du monde et la perception qu’en a notre enfant. Laissons-lui le temps de comprendre les enjeux mais aussi de vivre dans une certaine insouciance. Mais si le besoin du parent passe par la nécessité de garder un lien avec l’enfant, à tous moments de la journée, il faut se questionner quant au cadre à mettre en place afin de garantir un usage adapté du smartphone.
Pour ceux qui me lisent depuis plusieurs mois, mon préalable est toujours que l’enfant a besoin de la guidance de l’adulte. Aussi je conseille d’accompagner l’enfant dans cette nouvelle responsabilité, en dialoguant sur les objectifs qui entourent l’accès à un portable (comme la gestion de déplacement) et en imposant des règles, des limites d’utilisation (comme des plages horaires pour ne pas impacter le sommeil et la socialisation). Ce sujet, bien vaste, vous intéresse ? Je vous propose d’en échanger, gratuitement, le 21 octobre à 18h, au restaurant Le Dos de la Fourchette (7, rue Magenta, à Poitiers). Je répondrai à vos questions !
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