
Aujourd'hui
« Grosse cote, gros gain, gros respect. » La campagne de com’ d’un mastodonte du secteur a amorcé en 2020 le virage vers toujours plus de paris sportifs. Depuis, les spots restent dans la même tonalité avec une cible définie en tête : les jeunes hommes avides de sensations fortes. Reste que le mirage de gains mirifiques a son revers. Dans nos colonnes, l’ex-tenniswoman poitevine Lou Brouleau a tôt fait de dénoncer les menaces et insultes reçues sur les réseaux sociaux. Le fléau des matchs sous pression ou carrément arrangés est connu, difficile à endiguer sachant qu’on peut aujourd’hui miser sur n’importe quel match dans n’importe quel sport, y compris à l’autre bout du monde. Si les athlètes doivent composer avec cette « nouvelle » économie, les parieurs perdent parfois les pédales, jusqu’à plonger dans un océan de dettes. L’addiction rejaillit sur la vie sociale, affective, professionnelle. En 2024, dans l’Hexagone, les mises ont progressé de 21% pour s’établir à 10Md€. Le nombre de comptes actifs a, lui, grimpé de 12,9%, soit près de cinq millions de personnes.
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