Des déchets tournés vers l’avenir

Implantée à Jaunay-Marigny depuis plus de trente ans, Chimirec Delvert s’est imposé comme un acteur majeur de la collecte et de la valorisation des déchets industriels.

Pierre Bujeau

Le7.info

Depuis la création du groupe Chimirec en 1958, que de chemin parcouru ! L’entreprise employant près de 1 450 collaborateurs rayonne sur l’ensemble du territoire, et même au-delà. Maroc, Turquie, Pologne et… Jaunay-Marigny avec la fusion de l’entreprise créée par Paul Fixot et Delvert depuis 1995, qui emploie 80 salariés. Avec 42 sites en France, dont 35 plateformes de collecte, de regroupement et de prétraitement de déchets, le groupe peut se targuer d’être devenu l’un des leaders dans la collecte et la valorisation des huiles issues des secteurs industriels. Mais la filiale locale, qui récupère les déchets de 4 500 clients sur douze départements, n’en est pas moins novatrice dans de nombreux autres secteurs.

Un savoir-faire scientifique

Avec 24 laboratoires spécialisés, Chimirec peut traiter une grande diversité de déchets : acides et solvants de l’industrie chimique, poussières nocives de l’aéronautique, amiante et mastics issus du BTP… « Nos équipes de chimistes établissent d’abord un diagnostic précis des déchets. Ensuite, nous proposons des solutions de traitement adaptées », explique Nadine Muller, directrice du groupe. Une fois le diagnostic posé, les transporteurs -formés à la manipulation de matières dangereuses- prennent le relais. A Jaunay-Marigny, la plateforme dispose d’un bâtiment de 2 800m², de 13 cuves de regroupement, de deux bassins de confinement et d’un séparateur d’hydrocarbures. Chaque arrivée de déchets fait l’objet de tests, de prélèvements et de contrôles stricts. « Rien qu’en 2023, nous avons collecté 19 000 tonnes de déchets, souligne la direction. Il arrive souvent que certains produits ne correspondent pas aux descriptions fournies. Quand on manipule des matières nocives, la sécurité reste notre priorité absolue. » Les déchets sont ensuite orientés vers d’autres sites du groupe, comme le dépôt de Buzançais (Indre) pour les huiles usagées ou la plateforme de Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Maritime) pour le traitement complémentaire.

Deuxième vie

« Mieux trier pour mieux valoriser », tel est le credo de Chimirec. L’entreprise a massivement investi dans la formation de ses équipes et dans des outils de production innovants. Elle maîtrise aujourd’hui neuf filières de valorisation complètes, allant des boues et résidus aqueux aux filtres à huiles, en passant par les liquides de refroidissement. Une stratégie qui porte ses fruits : le groupe affiche désormais un chiffre d’affaires record de 295M€, preuve qu’économie circulaire peut rimer avec performance industrielle.

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