Fruit du partenariat entre l’artisan poitevin Stéphan Hamache, la Regretterie et La Croix-Rouge Insertion Valoris, la nouvelle marque FIBR ! a fait de l’upcycling sa marque de fabrique. Ou comment les déchets d’hier deviennent les objets déco de demain.
« Là-bas, c’est l’avenir ! » Depuis son magasin du
120 de la rue du Faubourg-du-Pont-Neuf, Stéphan Hamache jette un coup d’œil amusé vers le local situé au 118. Précisément le nouveau show-room de FIBR !,
qui abrite déjà chauffeuse, méridienne, tables basses et lampes... issues du partenariat entre son atelier de tapisserie-décoration (6 salariés), La Regratterie (4 salariés) et l’entreprise Croix-Rouge Insertion Valoris (40 collaborateurs). Ce modèle d’économie circulaire a vu le jour il y a un an et demi. C’est Stéphan Hamache qui a frappé le premier à la porte de Valoris, à Buxerolles. « Je jette
1 à 2m3 de mousse par mois dans mon activité, glisse l’artisan. L’idée, c’est de ne pas retrouver les déchets de mes poubelles dans mon jardin et de les valoriser. Et puis j’avais aussi envie de transmettre un peu de mon savoir à Valoris. J’ai reçu là-bas un accueil chaleureux. »
Des premiers clients
Au-delà de l’atelier de confection textile, dont certaines
« petites mains » se sont formées au Pont-Neuf, La Regratterie a elle aussi mis un pied dans la porte, avec notamment dans sa hotte des traverses de hêtre données par l’entreprises Secatol (Saint-Benoît), vouées jusque-là à être brûlées. Avouons que leur deuxième vie en mobilier moderne leur sied davantage ! Dans le jargon, on appelle ce procédé l’upcycling mais l’artisan poitevin préfère le terme de surcyclage. Quelques particuliers ont déjà succombé à la gamme naissante, tout comme Grand Poitiers et France Travail qui ont passé commande de plusieurs pièces. Parce que rien ne se perd et que tout se transforme, les trois partenaires imaginent aussi d’autres produits, notamment à partir de chutes de tapis... d’avion en provenance de l’entreprise poitevine ACH. Là encore, l’objectif consiste à « faire » court. Stéphan Hamache, Céline Bernard et Jonathan Gonsalves ont la fibre, celle du tissu, du bois et artistique. Le show-room est ouvert sur rendez-vous, Raphaël Hamache vous y accueillera. Pour l’anecdote, son chef d’entreprise de père avait lancé un concept identique entre 1993 et 1996 baptisé Transcréateur. A l’époque aussi, il s’agissait de transformer des rebuts en matière première. Le temps a fait son œuvre.
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