La culture de bars en bars

Le festival Culture Bar-Bars revient cette semaine pour une
 23e édition. A Poitiers, une programmation éclectique vous attend autour de quatre scènes locales : la Cervoiserie poitevine, le Cluricaume Café, le V&B et le Palais de la Bière.

La musique n’aurait sa place que dans les salles de concerts ?
Foutaise ! Depuis vingt-six ans, le festival Culture Bar-Bars rassemble les mélomanes dans… des troquets. Et pour sa 
23e édition, l’événement tentera, cette année encore, de mettre en lumière les artistes mais aussi les cafés, bistrots et cafés-concerts, « maillons indispensables de la chaîne artistique locale et nationale ». 
Vous avez dit « locale » ? A Poitiers, certains bars ont rejoint l’aventure « vers 2011 », indique François Desmoulins, gérant de La Cervoiserie poitevine, l’un des « pionniers » du festival. Mais si certains continuent, comme le Cluricaume Café, le Palais de la Bière -de retour cette année- (et la Cervoiserie donc), d’autres, comme L’Envers du Bocal et le Zinc, sont contraints de passer leur tour cette fois-ci pour des raisons économiques. 
« Cette année, nous n’organisons qu’un événement au Cluricaume contre trois l’an dernier car c’est difficile financièrement. Et encore, nous avons le soutien du Gip Cafés Cultures qui nous aide beaucoup », confie Mark Jordan du Cluricaume Café. Les gérants poitevins se sont ainsi retroussés les manches et ont mis la main à la poche pour proposer une programmation très diversifiée entre jeudi et samedi.


Quatre scènes, 
huit événements

Mélange de musiques traditionnelles et électro avec Le Bal Variable, de rock moderne grunge avec Spill the Cat ou encore de blues et pop avec L&S, la programmation s’annonce variée et pour tous les goûts. Et pour que tout le monde en profite, les organisateurs ont fait les choses bien. « Nous avons harmonisé les horaires des concerts de la Cervoiserie avec ceux du V&B Poitiers-Sud pour éviter la concurrence », expose François Desmoulins. Il faut dire que les choses ont changé. « Avant, il y avait des concerts au Cluricaume, au Relax (désor- mais Crafty ndlr), au Zinc, alors le public se déplaçait de bars en bars dans le même secteur », précise le gérant du Cluricaume Café. Pour l’édition 2025, les événements seront davantage répartis à travers la ville, avec des concerts dans le centre et d’autres plus excentrés. A Poitiers, l’objectif reste le même que celui porté au niveau national : sauver les établissements et apporter de la visibilité aux artistes. « Les petits groupes ont besoin de petits lieux pour se faire connaître », indique le gérant de la Cervoiserie. Mais « parfois, on peut « choper » des surprises avec des grands groupes qui s’arrêtent dans le coin », ajoute Mark Jordan. Alors, prêts à changer vos habitudes de consommation musicale ?

DR