Migné-Auxances à la relance

Pour proposer aux habitants une offre culturelle riche et variée, Migné-Auxances mise sur une politique d’investissement tous azimuts. Une rupture avec le passé et un choix politique clairement assumé par son maire, Florence Jardin.

Christophe Mineau

Le7.info

Florence Jardin sait ce qu’elle veut. Aux manettes depuis mars 2008, le maire de Migné-Auxances a une idée très précise du devenir de sa commune. Pour elle, « servir les habitants, c’est mener une ambitieuse politique d’investissements ». Elle s’y attelle. « Notre volonté première, c’est que Migné-Auxances ne devienne jamais une cité-dortoir. Notre politique vise donc à offrir aux habitants des équipements culturels et sportifs ainsi que des services qui permettent à chacun de s’épanouir. » Depuis deux ans, les réalisations « tombent comme à Gravelotte» : aménagement de l’avenue des Loges des Portes de l’Auxance ; rénovation de fond en comble de la salle des fêtes ; travaux de sécurisation routière de Moulinet, de la route de Poitiers-Saumur et du centre-bourg ; construction d’un terrain de foot synthétique et d’une halle de tennis... Total de la facture : plus de 5 millions d’euros. La liste et longue et témoigne d’une boulimie de projets. Mais Florence Jardin se borne à souligner que Migné ne fait que « rattraper son retard ».

Budget d’investissement multiplié par trois

Depuis qu’elle est élue, le budget d’investissement de sa commune est passé d’un peu moins d’un million d’euros par an à plus de trois. « C’est la contrepartie d’être sur un territoire très vaste, à l’habitat éclaté et à la population très jeune, concède l’élue. Sur les 2000 adhérents que comptent les associations, plus de la moitié a moins de 18 ans. Nous devons aussi composer avec cinq groupes scolaires publics, trente bâtiments municipaux, 70 km de voirie... Toutes ces contraintes représentent un coût que nous assumons, car chacun est attaché à sa vie de quartier et à cette politique de proximité. » Ces contraintes n’empêchent pas Migné de se projeter dans le futur. Son nouveau défi : rester attractive et attirer sur son sol de nouveaux habitants. « Il nous faut 70 à 80 logements nouveaux par an pour éviter tout déclin démographique. » Un défi difficile à relever dans un contexte de pénurie de terrains. « C’est vrai que nous n’avons pas la maîtrise foncière », admet-on du côté de la mairie. Ce qui ne l’aide d’ailleurs pas à combler son déficit en logements sociaux (10% actuellement contre 20% fixés par la loi SRU) et à atténuer ses pénalités financières (25 000€). Fidèle à sa ligne directrice, Florence Jardin veut continuer à aller de l’avant. « Et à investir pour le Migné de demain. »

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